L’armée malienne a annoncé mardi 1er juillet 2025 avoir neutralisé plus de 80 terroristes à la suite d’attaques jihadistes coordonnées contre plusieurs positions militaires réparties dans sept localités stratégiques du pays. Ces assauts, survenus presque simultanément, ont visé Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli, Gogui et Kayes, la principale ville de l’ouest malien à la frontière avec le Sénégal.
Dans un communiqué officiel publié sur ses réseaux sociaux, l’état-major général des Armées (FAMa) a qualifié ces attaques de « simultanées et coordonnées », évoquant le soutien présumé de puissances étatiques étrangères aux groupes armés impliqués. « L’ennemi a subi d’importantes pertes partout où il s’est attaqué aux positions des FAMa », a précisé le communiqué.
Le bilan provisoire communiqué par les autorités militaires fait état de plus de 80 jihadistes neutralisés, avec la saisie d’un important arsenal militaire : des armes lourdes montées sur véhicules, des munitions de divers calibres, ainsi que plusieurs motos et véhicules utilisés par les assaillants. L’armée malienne n’a pas précisé ses propres pertes, mais assure que la riposte a été « ferme et coordonnée sur tous les fronts ».
Selon des sources médiatiques, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda et dirigé par le chef jihadiste malien Iyad Ag Ghaly, aurait revendiqué ces attaques sans toutefois fournir de bilan chiffré. Le GSIM est considéré comme l’un des groupes armés les plus puissants et les plus actifs dans la région du Sahel.
Ces assauts surviennent dans un contexte marqué par une intensification des activités jihadistes au Mali, notamment depuis la fin de l’accord militaire entre Bamako et la France, et le renforcement de la coopération avec d’autres partenaires, dont la Russie. Quatre jours auparavant, l’armée avait annoncé la reddition de onze membres de l’État islamique, dont un chef local, dans la région de Gao, dans le nord du pays.
Depuis 2012, le Mali est plongé dans une crise multidimensionnelle marquée par des insurrections jihadistes, des conflits intercommunautaires et des actes de banditisme armé, qui se sont progressivement étendus au centre du pays puis aux voisins sahéliens.
L’opération militaire menée contre les groupes armés dans ces localités traduit la détermination de l’armée malienne à reprendre l’initiative sur le terrain. En repoussant ces attaques simultanées, les FAMa envoient un message fort, tant aux groupes armés qu’à leurs éventuels soutiens extérieurs.
Pour les observateurs, la multiplication des fronts et la coordination des attaques pourraient indiquer une volonté des jihadistes de tester la capacité de réponse des forces nationales, ou même de marquer un tournant stratégique dans leur mode opératoire.
LA REDACTION
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