Dans un contexte de crise agricole marquée par une sécheresse persistante, le roi du Maroc, Mohammed VI, a décidé de ne pas procéder au sacrifice rituel de l’Aïd al-Adha cette année. Cette décision intervient alors que le pays fait face à une baisse significative du cheptel et à une flambée des prix de la viande, rendant l’accès au sacrifice difficile pour de nombreuses familles marocaines.
Le Maroc subit depuis plusieurs années une sécheresse sévère, affectant l’agriculture et l’élevage. La rareté des précipitations a entraîné une diminution du cheptel ovin et bovin, perturbant ainsi l’approvisionnement en bétail pour l’Aïd al-Adha, l’une des fêtes les plus importantes de l’islam. Face à cette situation, les prix des moutons ont connu une hausse spectaculaire, mettant en difficulté de nombreux ménages qui peinent à se procurer un animal pour le sacrifice.
Le roi Mohammed VI, en tant que Commandeur des croyants, accomplit traditionnellement le sacrifice de l’Aïd al-Adha, un rituel qui marque cette fête religieuse. Cette année, en solidarité avec les Marocains touchés par cette crise, il a choisi de ne pas effectuer ce rituel. Cette décision vise à sensibiliser à la gravité de la situation et à encourager une gestion plus responsable des ressources du pays.
Face à cette crise, le gouvernement marocain a mis en place plusieurs mesures pour atténuer les effets de la sécheresse sur l’élevage et le marché de la viande. Des importations de bétail ont été autorisées pour stabiliser les prix, et des aides ont été accordées aux éleveurs afin de les soutenir face à la pénurie de fourrage.
Malgré ces efforts, la situation reste préoccupante, et l’initiative du roi Mohammed VI pourrait inciter à une réflexion plus large sur la nécessité d’adapter les pratiques agricoles et d’élevage aux défis climatiques à venir.
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