Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a lancé un appel pressant en faveur d’une unité de l’opposition, soulignant que le pays se trouve « à un moment historique où un basculement politique est possible ». Dans une déclaration diffusée ce mercredi 17 septembre 2025, l’opposant a insisté sur la nécessité d’éviter « la dispersion des voix » afin d’offrir une véritable alternative au pouvoir en place.
Selon Maurice Kamto, l’opposition doit travailler à une alliance politique claire qui permettra aux Camerounais d’exercer leur choix « dans la paix et par les urnes ». Pour lui, la multiplication des candidatures fragilise les chances d’un changement politique attendu par une grande partie de la population :
« L’heure n’est plus aux calculs personnels. Nous devons clarifier la situation et simplifier le choix des électeurs », a-t-il déclaré.
Le leader du MRC estime que seule une démarche collective et concertée pourra créer les conditions d’un véritable tournant démocratique.
Quelques jours avant cette déclaration, le 12 septembre, Maurice Kamto avait reçu à son domicile Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC). Ce dernier, initialement retenu parmi les 11 candidats pour affronter le président sortant, avait été écarté de la course électorale dans des circonstances contestées.
Les discussions entre les deux hommes ont été décrites comme « franches et cordiales » par Kamto. Du côté du FSNC, la rencontre a été présentée comme « un geste de respect et de solidarité » envers « une figure clé de l’opposition injustement exclue de la compétition ».
Dans un communiqué, le FSNC a salué « la force d’un leadership unificateur, soucieux de placer l’intérêt supérieur de la nation au-dessus des ambitions personnelles ». Ce rapprochement entre les deux leaders pourrait constituer un premier jalon vers un rassemblement plus large des forces d’opposition, à l’approche d’un scrutin dont l’issue pourrait redéfinir le paysage politique camerounais.
Si les appels à l’unité sont récurrents dans l’histoire politique récente du Cameroun, le contexte actuel, marqué par une forte attente de changement, confère à cette initiative une résonance particulière. La question demeure désormais : les différentes formations sauront-elles dépasser leurs divergences pour bâtir une candidature commune ?
La Rédaction
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