C’est un soir de désillusion pour le football tchadien. Devant un public nombreux et passionné réuni au Stade Olympique Maréchal Idriss Déby Itno, les Sao du Tchad ont conclu leur campagne des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 par une nouvelle défaite frustrante face à la République Centrafricaine (2-3).
Ce revers, le dixième en autant de matchs, scelle définitivement le sort des Tchadiens, bons derniers du groupe I avec un seul petit point au compteur.
Le match avait pourtant bien mal commencé pour les locaux. La Centrafrique a rapidement pris les devants grâce à Mokonou et Baboula, portant le score à 0-2. Dos au mur, les Sao ont réagi avec courage : Ecua Célestin, a réduit l’écart avant que le capitaine Marius n’égalise dans une ambiance en fusion.
Mais alors que le nul semblait acquis, Namnganda, en toute fin de rencontre, a crucifié le public tchadien d’un but décisif (2-3). Une désillusion de plus dans une campagne déjà marquée par les regrets.
Avec un bilan d’un nul et neuf défaites, le Tchad termine lanterne rouge d’un groupe relevé, dominé par des nations expérimentées comme le Ghana, le Mali, Madagascar, les Comores et la République Centrafricaine.
La marche était sans doute trop haute pour une équipe encore en reconstruction, malgré quelques éclairs offensifs et une belle combativité affichée au fil des rencontres.
Mais les lacunes défensives et le manque de réalisme devant le but ont souvent coûté cher aux hommes de Raoul Savoy.
À l’issue de la rencontre, le sélectionneur tchadien a reconnu les faiblesses de son équipe :
« Aujourd’hui, nous avons joué, mais les SAO n’ont offert au public et à tout le monde que 45 minutes de travail. Le reste, pour moi, est une honte. Je l’ai dit aux joueurs à la mi-temps, et je me suis vraiment fâché, très en colère, en leur disant que c’était une honte d’avoir livré une telle mi-temps dans un match international de niveau A, qui plus est dans un derby de la sous-région. On n’a pas le droit de faire ça. » a confié Raoul Savoy en conférence de presse.
Malgré l’élimination, les supporters tchadiens ont longuement applaudi leurs joueurs au coup de sifflet final. Une manière d’exprimer leur fierté et leur soutien à une équipe en quête de repères et d’identité.
Car au-delà des résultats, cette campagne a permis d’entrevoir une nouvelle génération de Sao pleine de promesses, à condition que la formation et la stabilité deviennent les priorités du football tchadien.
Les Sao quittent les éliminatoires sans gloire, certes, mais avec l’espoir d’un renouveau. La route vers la Coupe du Monde reste longue, mais celle de la reconstruction, elle, ne fait que commencer.
MBAILEDE TRESOR
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