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Moundou : Violence scolaire au Lycée-Collège de Djarabé, 120 élèves exclus pour avoir attaqué un professeur le 1er avril 2025

Une mesure disciplinaire d’une ampleur inédite vient de frapper le Lycée-Collège de Djarabé. Ce mardi 6 mai 2025, la direction de l’établissement a officiellement exclu 120 élèves impliqués, directement ou indirectement, dans une violente agression survenue le 1er avril 2025 contre un enseignant de l’établissement.

L’attaque, survenue en pleine journée dans l’enceinte de l’école, avait suscité une vive émotion dans la communauté éducative locale et au-delà. L’enseignant, dont l’identité n’a pas été révélée par mesure de confidentialité, aurait été pris à partie par un groupe d’élèves, certains usant de violence physique, d’autres se rendant complices par leur silence ou leur soutien.

Selon les premières conclusions de l’enquête interne menée par l’administration du lycée-collège, en collaboration avec les autorités locales, cette attaque aurait été préméditée à la suite d’un différend entre l’enseignant et plusieurs élèves autour de résultats scolaires et de sanctions disciplinaires antérieures.

Face à la gravité de l’événement, la direction de l’établissement a convoqué un conseil de discipline exceptionnel. Après examen des faits, des témoignages, et des images, 120 élèves ont été identifiés comme ayant joué un rôle actif ou passif dans l’agression.

La sanction est lourde : exclusion immédiate et définitive de l’établissement. Dans un communiqué, la direction a justifié cette mesure en affirmant qu’elle vise à « restaurer l’autorité de l’école, garantir la sécurité du personnel enseignant et envoyer un message clair contre toute forme de violence dans l’environnement scolaire ».

La décision d’exclure massivement les élèves a provoqué de nombreuses réactions. Certains parents, choqués par la sanction, dénoncent un manque de discernement dans la sélection des élèves sanctionnés. D’autres, au contraire, saluent une décision ferme face à un acte qu’ils jugent inacceptable.

Du côté du corps enseignant, un climat de soulagement prédomine. « Nous ne pouvons plus enseigner dans la peur. Cette décision nous redonne un peu d’espoir », a confié un professeur sous couvert d’anonymat.

Les autorités éducatives régionales ont exprimé leur soutien à la direction du lycée-collège tout en annonçant l’ouverture d’un dispositif d’accompagnement pour les élèves exclus, en vue de leur éventuelle réintégration dans d’autres établissements ou dans des programmes d’éducation spécialisée.

Cet incident et la réponse qui lui a été donnée pourraient bien marquer un tournant dans la gestion des violences scolaires au niveau local et national. De nombreux observateurs appellent désormais à une réflexion de fond sur le climat scolaire, la discipline et les moyens mis à disposition des établissements pour prévenir de tels débordements.

LA REDACTION

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