Un incident grave a failli coûter la vie à Bimbaye Arthur, professeur d’anglais au Collège d’Enseignement Général (CEG) de Djarabé, à Moundou. L’événement, survenu en pleine séance de cours, a rapidement dégénéré en une crise incontrôlable impliquant élèves et forces de l’ordre.
D’après les témoignages recueillis, tout a commencé lorsqu’un élève, invité à résoudre un exercice au tableau, a échoué dans sa tentative. Agacé, le professeur aurait réagi avec véhémence en l’expulsant violemment. L’élève, victime de cette brusquerie, est tombé au sol et ses camarades se sont précipités pour lui administrer un antidote, laissant entendre qu’il souffrirait d’un problème de santé nécessitant un traitement immédiat.
C’est à cet instant que le jeune élève aurait murmuré le nom du professeur, ce qui a suscité une vague d’indignation parmi ses camarades. Se sentant solidaires, ces derniers ont exprimé leur colère de manière virulente.
Face à l’hostilité grandissante, Bimbaye Arthur a préféré se réfugier dans le bureau du directeur pour échapper à la fureur des élèves. Cependant, cela n’a pas suffi à apaiser la tension. Dans un geste de révolte, les élèves en furie ont incendié la moto de l’enseignant, marquant ainsi un point de non-retour dans l’escalade de la violence.
Les forces de l’ordre, appelées en urgence pour rétablir le calme, ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Cette intervention musclée a toutefois eu des conséquences inattendues : plusieurs élèves, pris de malaise, ont fui en désordre, amplifiant ainsi le chaos déjà bien installé.
L’incident a provoqué un véritable séisme au sein du CEG de Djarabé. Entre colère, incompréhension et traumatisme, élèves et enseignants restent marqués par ces événements d’une rare intensité. La direction de l’établissement ainsi que les autorités locales sont attendues pour faire la lumière sur cette affaire et prendre les mesures nécessaires afin d’éviter de nouveaux débordements.
Cet épisode soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des conflits en milieu scolaire et la nécessité de renforcer la sensibilisation aux méthodes disciplinaires adaptées. En attendant, le calme peine à revenir au sein de l’établissement, laissant planer une atmosphère lourde d’incertitude et de tension.
LA REDACTION
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