Musique : Convoqué par le CSAC, Koffi Olomidé suscite la controverse avec ses commentaires sur la situation dans l’Est de la RDC

Le célèbre musicien congolais Koffi Olomidé se retrouve au centre d’une polémique après avoir été convoqué par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de la République démocratique du Congo. Cette convocation fait suite à des accusations commentaires tenus par l’artiste lors d’une émission diffusée le 6 juillet 2024 sur la RTNC, la radiotélévision nationale congolaise.

Lors de l’émission « Le Panier, the Morning show », Koffi Olomidé a exprimé des doutes quant à l’utilisation du terme « guerre » pour décrire la situation sécuritaire dans l’Est du pays. En réponse à une question posée par le journaliste Jessy Kabasele sur la nature du conflit, Olomide a déclaré : « De quelle guerre vous parlez ? Il n’y a pas de guerre. Nous sommes tapés, on nous gifle, on fait de nous ce que l’on veut. » ; « Une guerre, c’est quand tu tires, je tire, comme en Ukraine. », ajoute-t-il.

Ces remarques ont suscité une réaction immédiate, entraînant la suspension préventive du journaliste ainsi que de l’émission en question par la directrice générale de la RTNC. Dans une correspondance officielle, elle a regretté que les déclarations de l’artiste aient mis en doute ouvertement la nature de l’agression que subit le pays, notamment en provenance du Rwanda.

La réaction du CSAC ne s’est pas fait attendre, convoquant à la fois Koffi Olomide et le présentateur de l’émission pour une évaluation formelle des propos tenus et de leur impact médiatique. Cette décision soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression dans les médias congolais, ainsi que sur le rôle de la régulation médiatique dans le maintien de la stabilité et de la sécurité nationale.

Cette situation illustre les tensions politiques et les sensibilités entourant la question de la sécurité dans l’Est de la RDC, une région marquée par des conflits prolongés et des accusations récurrentes d’ingérence étrangère. La réaction de Koffi Olomidé met également en lumière le pouvoir des personnalités publiques dans la formation de l’opinion publique et leur responsabilité envers la vérité et l’intégrité journalistique.

En attendant les résultats de l’évaluation du CSAC, la controverse autour des commentaires de Koffi Olomidé continue de susciter un débat intense au sein de la société congolaise, reflétant les défis persistants de la communication médiatique dans des contextes politiquement et sécuritairement sensibles.

KMK