Les habitants de N’Djamena ont été durement frappés par une vague de chaleur extrême cette semaine, bouleversant leur quotidien. Ce phénomène, survenu sans signe avant-coureur, a surpris par sa soudaineté et son intensité, provoquant malaise et inquiétude dans la population.
Cette canicule inédite a particulièrement affecté les personnes âgées, déjà vulnérables, certaines souffrant de troubles comme l’hypertension artérielle. Mais c’est l’ensemble de la population qui a dû faire face à cette chaleur écrasante, exacerbée par des coupures de courant fréquentes, privant les foyers d’un minimum de confort.
« Nous avons été privés de sieste, et même de sommeil. La journée est devenue longue pour nous, et la nuit encore plus. Nous nous tournions et nous retournions dans notre lit comme si de l’eau bouillante nous coulait sur la tête », témoigne un habitant vivant dans une maison étroite et mal ventilée.
Dans plusieurs quartiers, les habitants dénoncent une situation paradoxale : la chaleur augmente, mais l’électricité disparaît, rendant les climatiseurs et les ventilateurs inutilisables. « L’électricité et le chauffage dans notre quartier sont opposés, ils ne vont jamais ensemble, nous demandons donc au gouvernement de fournir l’électricité », ajoute un résident, visiblement à bout.
Chaque été, les Tchadiens doivent affronter cette double peine : la montée vertigineuse des températures et l’absence d’électricité. Une situation alarmante, d’autant plus que cette énergie est aussi essentielle pour l’accès à l’eau potable.
Les autorités sanitaires recommandent, dans ces circonstances, de boire beaucoup de liquides, d’éviter l’exposition directe au soleil et de ventiler au maximum les habitations. Car, comme le dit un proverbe local : « La chaleur et le froid ne font pas partie de l’entraînement humain, nous devons seulement les éviter et nous en protéger ».
RAMATALLAH SENOUSSI Adam
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