Dans un effort renouvelé pour lutter contre la pollution plastique qui envahit la capitale tchadienne, la mairie de N’Djamena a réitéré son interdiction d’importer des plastiques non biodégradables. Cette mesure vise à réduire la quantité de déchets plastiques qui encombrent les rues, obstruent les canalisations et nuisent à l’environnement et à la santé publique.
Depuis plusieurs années, la pollution plastique constitue un problème majeur à N’Djamena. Les sacs en plastique et autres emballages non biodégradables s’accumulent dans les espaces publics, contribuant à la dégradation de l’environnement. Ils finissent souvent dans les canaux d’évacuation des eaux, provoquant des inondations lors des saisons des pluies. De plus, leur combustion incontrôlée génère des fumées toxiques, nuisibles à la santé des habitants.
Ce n’est pas la première fois que les autorités locales tentent d’interdire ces plastiques. En effet, plusieurs décisions similaires ont été prises par le passé, mais leur mise en application s’est heurtée à diverses difficultés : manque de suivi, absence d’alternatives viables et faible sensibilisation du public. Malgré les interdictions, les produits plastiques non biodégradables continuent de circuler sur les marchés et dans les commerces, rendant inefficace la réglementation en place.
Pour que cette nouvelle interdiction soit réellement efficace, plusieurs actions devront être mises en place :
- Renforcement des contrôles douaniers : Assurer une surveillance stricte aux frontières et dans les circuits d’importation pour empêcher l’entrée de ces plastiques sur le territoire.
- Sensibilisation et éducation : Informer la population et les commerçants sur les dangers des plastiques non biodégradables et promouvoir l’usage d’alternatives respectueuses de l’environnement.
- Mise en place de sanctions : Appliquer des amendes aux importateurs et commerçants qui ne respectent pas l’interdiction.
- Encouragement des alternatives : Soutenir les entreprises locales dans la production de matériaux biodégradables et faciliter leur accessibilité au grand public.
La réaffirmation de cette interdiction par la mairie de N’Djamena marque une volonté politique claire de réduire la pollution plastique. Toutefois, la réussite de cette initiative dépendra de l’engagement de tous : autorités, commerçants et citoyens. Un suivi rigoureux et des actions concrètes seront essentiels pour transformer cette mesure en une véritable avancée environnementale durable.
L’avenir dira si cette fois-ci, la lutte contre le plastique non biodégradable sera couronnée de succès ou si elle restera une nouvelle tentative avortée face aux défis de mise en œuvre.
LA REDACTION