Le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mahamat Assileck Halata, a effectué ce mercredi 16 avril une descente de terrain sur le bras du fleuve Chari, situé entre les quartiers de Sabangali et Lamadji, à N’Djamena. L’objectif de cette visite : constater de visu l’état de l’obstruction de ce bras naturel, essentielle à l’évacuation des eaux pluviales, aujourd’hui menacé par des constructions anarchiques.
Sur place, le ministre a été témoin d’un phénomène alarmant : des habitations et autres infrastructures ont été érigées illégalement sur le lit naturel du fleuve, bloquant ainsi l’écoulement normal des eaux. « L’occupation illégale de ce bras est non seulement contraire aux règles d’urbanisme, mais elle met aussi en péril la sécurité des populations », a-t-il déclaré devant la presse et les autorités locales.
Mahamat Assileck Halata a rappelé que ce bras du Chari joue un rôle crucial dans la régulation des eaux pluviales, notamment en période de fortes précipitations. Son obstruction risque d’aggraver les inondations, un fléau récurrent à N’Djamena, avec des conséquences désastreuses sur les habitations, les routes et la santé publique.
« Il ne s’agit pas simplement d’un problème d’urbanisme, mais d’un enjeu de sécurité publique », a insisté le ministre, tout en appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité de respecter les zones inondables et les servitudes hydrauliques.
Face à cette situation, le gouvernement tchadien s’engage à identifier les zones concernées par ces constructions illégales, à les libérer et à réhabiliter les infrastructures impactées. Le ministre a également évoqué des mesures coercitives à l’encontre des contrevenants, soulignant que la tolérance zéro sera de mise face à l’anarchie urbaine.
Le ministre Halata a profité de cette sortie pour rappeler que la lutte contre les inondations ne peut se faire sans le strict respect des normes d’urbanisme et de protection de l’environnement. Il a également invité les collectivités locales et les services techniques à redoubler de vigilance dans le contrôle de l’occupation des sols.
« Nous devons bâtir une ville résiliente, respectueuse de son environnement, et prévenir les catastrophes plutôt que d’en gérer les conséquences », a-t-il conclu.
Cette visite ministérielle marque un tournant décisif dans la politique de gestion des risques urbains à N’Djamena et pourrait bien annoncer une série d’actions concrètes en faveur d’un aménagement durable du territoire.
LA REDACTION
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