Au lendemain des premières pluies diluviennes ayant provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de la capitale tchadienne, le président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, a effectué une visite surprise sur le terrain ce mardi. Sans escorte présidentielle ni dispositif protocolaire, il s’est rendu dans les zones les plus touchées afin de constater de visu l’ampleur des dégâts et échanger directement avec les populations.
Le chef de l’État a débuté sa tournée à Klémat, un quartier particulièrement vulnérable en période de crue. Les habitants, surpris mais réconfortés par cette visite inattendue, ont exposé au président les difficultés rencontrées : routes impraticables, risques sanitaires accrus, et manque d’abris d’urgence.
Le président s’est ensuite dirigé vers le canal de Chari-Mongo, l’un des principaux axes d’évacuation des eaux pluviales, souvent obstrué par des déchets ou des aménagements anarchiques. Il y a rencontré des agents de la municipalité mobilisés pour le dégagement du canal et a insisté sur l’urgence d’accélérer les travaux de curage et de renforcement des berges.
Dernière étape de cette tournée : le bassin de rétention de Habéna, censé jouer un rôle crucial dans la régulation des eaux de pluie. Là encore, Mahamat Idriss Déby Itno a écouté les techniciens et responsables locaux sur les défaillances du système de drainage. Il a ordonné une évaluation technique immédiate et une mobilisation accrue des moyens logistiques pour prévenir l’aggravation de la situation.
Cette présence du président sur le terrain a été largement saluée par la population et les observateurs. Dans un contexte où la saison des pluies ne fait que commencer, ce geste est perçu comme un signal fort d’engagement et de proximité.
« Nous avons vu le président marcher dans la boue avec nous, sans prévenir. Cela nous donne de l’espoir. Qu’il ait vu lui-même nos souffrances peuvent accélérer les choses », témoigne une résidente de Klémat.
Alors que les pluies s’annoncent particulièrement abondantes cette année, cette sortie du président apparaît comme une réponse directe à une crise pressante, et pourrait marquer un tournant dans la gestion des catastrophes naturelles au Tchad.
LA REDACTION
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