La tension reste vive entre le ministère de l’Éducation nationale et la Section provinciale du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) de la ville de N’Djamena. Trois semaines après le déclenchement de la grève du secteur de l’éducation, la décision du ministre de l’Éducation nationale et de la Promotion civique d’instaurer des listes de présence dans les établissements scolaires suscite une vive indignation du côté des enseignants.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, la section provinciale du SET dénonce avec fermeté ce qu’elle qualifie de “mesure coercitive et répressive”, estimant que l’instauration de ces listes constitue “une violation grave des droits des enseignants”. Selon le syndicat, cette initiative risque d’aggraver la crise déjà tendue au lieu d’y apporter des solutions.
« Au moment où toutes les voix s’élèvent pour trouver des solutions idoines à cette crise, le ministre, avec la bénédiction de certains responsables syndicaux, préfère employer des moyens de pression pour contraindre les enseignants à aller travailler contre leur gré », déplore la section provinciale dans son communiqué.
Le SET de N’Djamena invite le ministre à revenir sur sa décision et à privilégier le dialogue, estimant que le chantage et les intimidations n’ont jamais permis de résoudre les conflits dans le milieu éducatif.
La section appelle les enseignants à rester sereins et à ne pas céder aux manipulations, tout en exhortant les autorités à agir de manière responsable pour éviter une extension du mouvement de grève vers d’autres provinces.
« Il ne sert à rien d’engager un bras de fer avec des enseignants qui ne réclament que l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail », peut-on lire dans le communiqué.
Le syndicat réaffirme sa disponibilité à lever la grève dès l’annonce de la signature du décret 477, mesure qu’il considère comme la clé de sortie de crise. Il invite ainsi le ministre à concentrer ses efforts sur la résolution des revendications, plutôt que sur des décisions susceptibles d’envenimer davantage la situation.
Par ailleurs, la section provinciale du SET salue la démarche de la FENAPET, conduite par son président Mamadou Bamaye, pour ses efforts visant à rapprocher les positions entre les parties prenantes. Elle appelle les directeurs, proviseurs, inspecteurs et délégués à s’abstenir de toute mesure disciplinaire pouvant ternir leur image, rappelant que “tous ont d’abord été enseignants avant de devenir responsables.”
La Rédaction
Laisser un commentaire