À l’aube de ce jeudi 18 septembre 2025, l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena a connu une effervescence particulière. Un avion de la compagnie Royal Air Maroc (RAM) a atterri, marquant le retour officiel de la liaison directe N’Djamena–Casablanca, suspendue depuis 2019.
La cérémonie d’accueil, présidée par la ministre des Transports et de l’Aviation civile, Fatima Goukouni Weddéye, s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont des membres du gouvernement, des représentants diplomatiques tchadiens et marocains, ainsi que des acteurs du secteur aérien.
Cette reprise est présentée par les autorités tchadiennes comme une avancée majeure dans la politique de désenclavement aérien du pays. Situé au cœur de l’Afrique, le Tchad souffre encore d’une connectivité aérienne limitée. La remise en service de cette ligne devrait faciliter l’accès aux grandes capitales africaines et européennes via le hub de Casablanca, l’un des plus dynamiques du continent.
La ministre Fatima Goukouni Weddéye a salué « un partenariat gagnant-gagnant qui rapprochera nos peuples et ouvrira de nouvelles opportunités économiques et culturelles ».
Au-delà du symbole diplomatique, le retour de RAM devrait avoir un impact concret sur les échanges commerciaux et la mobilité des personnes. Les hommes d’affaires tchadiens pourront rejoindre plus facilement le Maroc et, de là, bénéficier des multiples connexions internationales de la compagnie marocaine.
Les étudiants, la diaspora et les voyageurs d’affaires verront également leurs déplacements facilités, tandis que le secteur touristique tchadien espère tirer parti de cette ouverture.
Avec cette reprise, le Tchad ambitionne de se repositionner comme un acteur dynamique sur l’échiquier régional. En renforçant ses liaisons avec le Maghreb et au-delà, le pays veut attirer davantage d’investisseurs et d’opérateurs économiques.
Du côté marocain, cette reprise s’inscrit dans la stratégie de RAM visant à consolider sa présence en Afrique subsaharienne, où le Maroc multiplie déjà les coopérations économiques et culturelles.
Cette liaison aérienne, bien plus qu’un simple vol, traduit la volonté des deux pays de resserrer leurs liens. Elle pourrait ouvrir la voie à de nouveaux accords bilatéraux, notamment dans les domaines du commerce, de l’éducation et du tourisme.
L’atterrissage du vol inaugural, sous les applaudissements des invités et du personnel aéroportuaire, symbolise donc un nouveau départ. Après cinq ans d’interruption, N’Djamena retrouve une connexion directe avec Casablanca, et avec elle, une ouverture plus large sur le monde.
La Rédaction
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