La capitale tchadienne est entrée dans sa deuxième journée consécutive de précipitations, après une première pluie survenue dimanche 1er juin. Ce lundi matin, la ville s’est à nouveau réveillée sous un ciel couvert et des averses modérées, marquant ainsi un début de saison pluvieuse qui s’annonce préoccupant.
Très tôt dans la matinée, les premières gouttes ont commencé à tomber, provoquant rapidement des flaques et une montée d’eau dans plusieurs quartiers. Comme souvent en période de pluie, l’absence d’un système efficace de drainage se fait cruellement sentir. De nombreux canaux d’évacuation d’eau restent obstrués par des déchets ou des sédiments accumulés, rendant impossible l’écoulement naturel des eaux de pluie.
Les quartiers tels que Chagoua, Gassi, Atrone et Moursal figurent parmi les plus touchés. Des rues sont temporairement devenues impraticables, obligeant piétons et véhicules à slalomer entre les flaques ou à rebrousser chemin.
« Chaque année c’est la même chose. Les caniveaux ne sont jamais nettoyés à temps. Nous avons alerté les autorités, mais rien n’a été fait », déplore un habitant d’un quartier de N’Djamena.
Les conditions météorologiques de cette année suscitent une certaine appréhension. Selon les prévisions saisonnières, la région du Sahel pourrait connaître des épisodes de pluies plus intenses et plus fréquents que la moyenne habituelle, en lien avec les effets du changement climatique.
Face à cette situation, les autorités municipales de N’Djamena sont déjà interpellées par les citoyens et les associations locales. Des appels à une mobilisation rapide pour le nettoyage des canaux de drainage, l’évacuation des points critiques et l’accompagnement des populations vulnérables se multiplient.
Alors que la saison ne fait que commencer, la pluie de ce lundi pourrait bien sonner comme un avertissement. Une gestion anticipée et structurée est indispensable pour éviter que les semaines à venir ne se transforment en crise humanitaire pour les quartiers les plus précaires de la capitale.
LA REDACTION