Le gouvernement tchadien a officiellement annoncé, dans un communiqué rendu public, la décision de faire déguerpir les habitants du quartier Goudji dans le 2ème arrondissement de la ville de N’Djamena, situé à proximité de l’aéroport international Hassan Djamous de N’Djamena. La date butoir fixée est le 15 mai 2025, au-delà de laquelle aucune présence civile ne sera tolérée dans cette zone jugée sensible.
Selon le communiqué, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la sécurité nationale. Le gouvernement souligne que la proximité du quartier avec une infrastructure stratégique telle que l’aéroport international pose des risques potentiels, notamment en matière de surveillance, de logistique et de protection du territoire.
Cependant, cette décision gouvernementale suscite une vive contestation au sein de la population locale. Les habitants de Goudji dénoncent ce qu’ils considèrent comme une décision précipitée et injuste. Beaucoup d’entre eux affirment ne pas avoir reçu de préavis suffisant ni d’alternative de relogement.
« On ne peut pas nous demander de partir sans rien, sans indemnisation ni proposition de terrain ailleurs. C’est notre quartier depuis des décennies », déplore un résident interrogé sur place.
Face à cette situation, les habitants exigent des compensations financières et un accompagnement adéquat avant toute opération de déguerpissement. Ils appellent les autorités à ouvrir un dialogue et à envisager des solutions humaines et respectueuses des droits sociaux et économiques.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas précisé les modalités d’indemnisation ni s’il envisage de repousser la date butoir. L’affaire soulève un débat plus large sur la gestion des zones urbaines à risque et la manière dont les politiques publiques affectent les populations locales.
LA REDACTION