N’Djamena : Ultimatum de 48 heures aux vendeurs d’alcools traditionnels du quartier Kokaye dans le 10ème arrondissement
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N’Djamena : Ultimatum de 48 heures aux vendeurs d’alcools traditionnels du quartier Kokaye dans le 10ème arrondissement

La mairie du 10ème arrondissement de N’Djamena a lancé un avertissement clair et sans appel : les vendeurs d’alcools traditionnels, notamment le bili-bili et l’argué, installés dans le quartier Kokaye, ont 48 heures pour libérer les lieux. Cette décision, rendue publique ce mercredi 9 avril 2025, s’inscrit dans une série d’actions engagées par les autorités locales pour assainir les espaces publics et lutter contre certaines activités jugées nuisibles à l’ordre social.

Selon un communiqué de la mairie, cette mesure vise à restaurer la tranquillité publique, à réduire les troubles liés à la consommation d’alcool dans les quartiers résidentiels, et à répondre aux plaintes croissantes des habitants de Kokaye, qui dénoncent les nuisances sonores, l’insécurité et les problèmes d’hygiène associés à ces points de vente informels.

Le maire du 10ème arrondissement, en personne, a mené une descente sur le terrain mardi en compagnie des forces de l’ordre et des agents municipaux. À cette occasion, les vendeurs ont été informés verbalement, puis officiellement, de l’injonction à quitter les lieux sous 48 heures. Passé ce délai, la mairie a indiqué que des mesures coercitives seront prises, notamment la saisie du matériel et la fermeture forcée des installations concernées.

Les commerçants concernés, pour la plupart des femmes, expriment leur inquiétude. Pour beaucoup, la vente du bili-bili et de l’argué représente leur unique source de revenus. Certains appellent les autorités à envisager des solutions alternatives, comme des zones de vente autorisées ou des programmes de reconversion économique.

Cette opération s’inscrit dans une tendance plus large observée dans la capitale tchadienne ces derniers mois, où plusieurs arrondissements ont pris des décisions similaires pour contrôler la vente d’alcools locaux, souvent produits de manière artisanale et en dehors de tout cadre réglementaire.

Il reste à voir si la mairie du 10ème arrondissement mettra à exécution ses menaces dans les délais impartis, ou si un dialogue avec les vendeurs pourrait aboutir à un compromis.

MBAILEDE TRESOR

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