En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’avocat international comorien Maître Saïd Larifou, inscrit au barreau de Moroni et président du mouvement RIDJA-PATEF, a lancé un vibrant appel aux organisations afro-américaines et au Black Caucus. Dans une lettre ouverte rendue publique ce 23 septembre 2025 à New York, il exhorte les héritiers des grandes figures de la lutte pour les droits civiques aux États-Unis à s’engager aux côtés des peuples africains en quête de liberté, de démocratie et d’État de droit.
Maître Larifou se trouve actuellement à New York pour attirer l’attention de la communauté internationale sur le sort de son client, Dr Succès Masra, ancien Premier ministre tchadien, qu’il qualifie d’« injustement emprisonné et pris en otage par le régime répressif en place au Tchad ». Au-delà de ce cas, l’avocat entend alerter sur la « situation préoccupante des droits civiques et politiques dans plusieurs pays africains », où la répression et la confiscation des libertés restent monnaie courante.
Dans sa lettre, Maître Larifou souligne le rôle historique et moral des organisations afro-américaines :
« Vous êtes les dignes héritiers de Martin Luther King, de Malcolm X, des Black Panthers et de tous ceux qui ont incarné le courage face à l’injustice », écrit-il.
Selon lui, leur voix, déjà influente sur la scène politique américaine et internationale, peut devenir un levier déterminant pour soutenir les aspirations démocratiques africaines.
L’avocat dénonce avec force les régimes qui « maintiennent l’Afrique dans l’esclavage moderne, le colonialisme et la pauvreté ». Il appelle à une vigilance accrue vis-à-vis des coopérations bilatérales qui risqueraient de se transformer en « complicités tacites avec la répression ».
Il plaide pour « un plaidoyer fort, puissant et clair » venant des Afro-Américains, afin d’appuyer les mouvements citoyens et patriotiques africains qui militent pour la justice et la démocratie.
Pour Maître Larifou, il est temps d’unir les luttes :
« L’oppression d’un peuple africain, qu’il soit sur le continent ou dans la diaspora, demeure une blessure pour l’ensemble de notre humanité commune », affirme-t-il.
Il en appelle à une convergence historique entre l’Afrique et la diaspora afro-américaine pour mettre fin aux dictatures et à l’oppression.
Juriste formé à la Sorbonne, avocat engagé et figure du panafricanisme, Maître Saïd Larifou conclut sa lettre en réaffirmant son engagement « pour que triomphe la Liberté, la Justice et la Démocratie ».
La Rédaction
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