Depuis juin dernier, des pluies torrentielles ont submergé Niamey, la capitale du Niger l’isolant ses 1,5 million d’habitants du reste du pays. Avec 217 morts et plus de 350 000 personnes affectées à l’échelle nationale, les autorités luttent pour rétablir les liaisons vitales et éviter une aggravation de la crise humanitaire.
La capitale du Niger, Niamey, se trouve aujourd’hui en grande détresse, presque coupée du reste du pays en raison des inondations massives causées par des pluies torrentielles qui frappent la région du Sahel depuis juin 2024. Ces intempéries ont provoqué une montée des eaux sans précédent, submergeant les principales voies de sortie de la ville, qui abritent environ 1,5 million de personnes. Désormais, pour se déplacer, les habitants doivent souvent recourir à des pirogues, les routes étant devenues impraticables.
Le bilan humain et matériel est lourd. Au cours des trois derniers mois, les inondations ont fait 217 morts à travers le pays et touché plus de 350 000 personnes, selon les autorités militaires au pouvoir. À Niamey, environ 11 500 personnes ont été directement affectées par cette catastrophe naturelle. Les transports vitaux pour l’approvisionnement de la ville, sont paralysés, avec la suspension de nombreuses liaisons, augmentant ainsi le risque de pénuries, notamment de carburant.
Face à cette situation critique, l’État a lancé une série de mesures d’urgence. Des travaux sont en cours pour rouvrir la route nationale, un axe routier essentiel qui traverse le pays sur près de 1 500 kilomètres. Sur les rives du fleuve Niger, des pelleteuses renforcent les digues, tandis que des volontaires et des soldats s’efforcent de colmater les fissures avec des sacs de sable. Malgré ces efforts, la ville reste en grande partie isolée, et les risques pour la population persistent.
Les autorités, conscientes de l’ampleur de la crise, redoublent d’efforts pour rétablir les communications et éviter une détérioration de la situation. Cependant, les habitants de Niamey continuent de faire face à une réalité sombre, où la vie quotidienne est désormais rythmée par la menace des eaux montantes et l’incertitude de l’avenir.
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