Une commission nationale a été créée par décret présidentiel pour conduire les travaux de ces assises du 15 au 19 février. Elle devra remettre son rapport final au général Abdourahamane Tiani début mars.
Le Niger s’apprête à organiser des Assises nationales du 15 au 19 février 2025 à Niamey, visant à définir la durée de la transition politique en cours depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en 2023. Ces assises, annoncées par le ministère de l’Intérieur, se tiendront au Centre de conférences Mahatma Gandhi de Niamey.
Pour superviser ces travaux, une Commission nationale a été instituée par décret présidentiel signé par le général Abdourahamane Tiani, chef de l’État et président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). Cette commission est présidée par Mamoudou Harouna Djingareye, un chef traditionnel, et comprend d’anciens ministres, des universitaires, des juristes, des militaires, des conseillers du général Tiani, des chefs religieux et des représentants de la société civile. Elle est divisée en cinq sous-commissions thématiques, abordant des sujets tels que la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la refondation politique et institutionnelle, ainsi que la justice et les droits de l’homme.
La mission principale de cette commission est d’élaborer un avant-projet de la Charte de la transition, qui déterminera la durée de la transition, les organes de transition, la procédure de désignation de leurs membres et leurs prérogatives. Elle devra également formuler des recommandations et soumettre un rapport final au général Tiani début mars.
Ces Assises nationales font suite à des consultations régionales menées dans les huit régions du pays et auprès de la diaspora, dont les synthèses serviront de base aux discussions. Au total, 674 participants issus de diverses institutions et couches socioprofessionnelles sont attendus. Cependant, les partis politiques, dont les activités sont suspendues depuis le coup d’État de juillet 2023, ne participeront pas à ces travaux.
En août 2023, peu après le coup d’État, le général Tiani avait annoncé l’organisation d’un « dialogue national inclusif » pour définir les axes prioritaires de gouvernance et fixer la durée de la transition, mentionnant à l’époque une durée maximale de trois ans. Depuis, aucune précision supplémentaire n’avait été apportée. Ces Assises nationales visent donc à concrétiser cette promesse en définissant clairement la feuille de route de la transition nigérienne.