Le préfet de Bilma a été enlevé le vendredi 21 juin, par le Front patriotique pour la justice (FPJ), un groupe politico-militaire dirigé par Mahamat Tori. Cette action s’inscrit dans une série de revendications pour la restauration du système démocratique au Niger et la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, détenu par la junte.
Juste au lendemain de son arrestation, le FPJ a publié un communiqué confirmant l’enlèvement du préfet ainsi que du commandant de brigade de la gendarmerie et de ses subalternes. Les affrontements qui ont eu lieu à Dirkou, dans le nord-est du pays, ont causé la mort de deux soldats nigériens et d’un membre du FPJ. En plus des enlèvements, cinq autres personnes ont été arrêtées par le groupe.
Ce sombre événement survient peu après une autre attaque perpétrée le 16 juin par le Front patriotique pour la libération (FPL), dirigé par Mahmoud Sallah. Le FPL avait saboté un pipeline appartenant à la société chinoise Wapco. Bien que distincts, ces deux mouvements partagent une cause commune : la libération de Mohamed Bazoum.
Les deux incidents signalent une escalade de la tension politique et militaire dans la région, avec des groupes armés de plus en plus actifs et déterminés à faire pression sur la junte au pouvoir. Le FPJ, par son action audacieuse, cherche non seulement à libérer l’ancien président mais également à provoquer un retour à un régime démocratique au Niger.
Ces événements soulignent la fragilité de la situation sécuritaire au Niger et le mécontentement croissant face à la junte.
Bang-Abalao Bang-né