Nigeria: Plus de 60 personnes libérées après un enlèvement
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Nigeria: Plus de 60 personnes libérées après un enlèvement

Un porte-parole du gouvernement de l’Etat de Zamfara a déclaré jeudi à l’AFP que plus de 60 femmes et enfants, victimes d’un enlèvement dans le nord-ouest du Nigeria, ont été libérées.

Les enlèvements contre rançon sont souvent fréquents dans les États du nord-ouest et du centre du Nigeria, où des groupes criminels armés appelés « bandits » opèrent sur les autoroutes, dans les écoles, et jusqu’aux domiciles des victimes.

Au début du mois dernier, des groupes criminels armés appelés « bandits » ont attaqué le village isolé de Gidan Danzara dans le district de Zurmi de l’Etat de Zamfara. « Les 64 femmes et enfants kidnappés dans le village ont été libérés par leurs ravisseurs grâce aux opérations militaires menées par les troupes dans la région », a déclaré Suleiman Bala Idris, le porte-parole du gouverneur de l’État de Zamfara.

Selon lui, le déploiement massif de militaires dans la région au cours des derniers jours « a mis la pression sur les terroristes, les forçant à fuir vers les Etats voisins et à abandonner leurs captifs ».

Toutefois, les habitants du village de Gidan Danzara ont déclaré avoir dû payer les bandits pour la libération de leurs proches, ce que le porte-parole de l’Etat de Zamfara a démenti.

Dans le pays, le paiement de rançons est interdit. Cependant, les Nigérians ont souvent vendu leurs biens et pris des prêts pour libérer les captifs, pensant qu’ils n’ont pas d’autres choix.

Au Nigeria, il est difficile de savoir dans quelles circonstances ont été libérés des otages à cause des déclarations des familles sur le paiement des rançons.

Sa’idu Abbakar, un résident, a dit qu’il a été forcé à payer une rançon et à donner de l’argent à des groupes armés pour être autorisé à cultiver des terres à Gidan Danzara.

Un autre habitant, Faruku Yahaya, a déclaré qu’il n’avait pas d’autre choix que de payer la rançon « c’était le seul moyen de récupérer nos femmes et nos enfants », a déclaré à l’AFP M.Yahaya.

Zamfara est un États du Nord-ouest et du centre du Nigeria terrorisés depuis des années par les groupes criminels, nés entre autres de conflits opposant les éleveurs et les agriculteurs, les seconds accusant les premiers de saccager leurs terres avec leur bétail. Ces conflits ont entraîné une plus grande criminalité, notamment dans les zones où l’État n’est pas présent.

Au Nigeria , les groupes criminels sont motivés par l’appât du gain, mais les experts s’inquiètent d’une alliance avec les djihadistes présents dans le nord, qui mènent une insurrection vieille de plus de 15 ans ayant causé plus de 40.000 morts.

Klaranouba Mastabaye Ketura avec VOA Afrique

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