Le réseau des médias africains pour la santé et l’environnement (REMAPSEN), coordination du Tchad et la ligue tchadienne de lutte contre le cancer (LTCC) ont organisé un webinaire sur les facteurs de risques de cancer féminins et la prise en charge des malades, ce matin à l’Ecole internationale de santé, situé à Abena, dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djaména. Ce webinaire a été co-animé par le gynécologue obstétricien, Dr Manikassé Palouma par ailleurs président de la ligue tchadienne contre le cancer et la cancérologue, Dr Bouri Vounba Nadège.
En ce mois dédié exclusivement à la campagne de sensibilisation et de prévention du cancer de sein et de col de l’utérus dit octobre rose où la ligue tchadienne de lutte contre le cancer mène intensément des activités ainsi que les médias qui jouent un rôle très important dans la sensibilisation, les journalistes, membres du REMAPSEN et la ligue tchadienne de lutte contre le cancer jugent opportun d’échanger autour de cette maladie. Selon le président de la Ligue tchadienne de lutte contre le cancer, Dr Manikassé Palouma, le cancer est une perturbation d’une cellule donnée. « Vous savez, la cellule se multiplie lorsqu’il y a un besoin donné. En se multipliant, il y a d’autres facteurs qui bloquent la multiplication normale de la cellule et finalement cette cellule qui a subi une modification de son noyau se met à se multiplier d’une manière incontrôlée et c’est là le cancer. Sa particularité c’est que cette cellule a une vitesse exponentielle pour détruire d’autres cellules environnantes en faisant des métastases partout ».
Pour la cancérologue, Dr Bouri Vounba Nadège, les facteurs de risque de survenue de cancer peuvent être hexogènes et endogènes c’est-à-dire tout ce qui est lié à la mode de vie, à l’alimentation et ce qui est en l’humain. « Il y a l’âge, le sexe féminin, les antécédents familiaux notamment une composante génétique qui existe et qui peut entrainer la survenue de cette maladie cancéreuse. Il y a aussi les antécédents personnels c’est-à-dire si une femme a fait un cancer avant, elle peut refaire la maladie. Il y a l’exposition aux hormones pendant une longue période, c’est quand la petite fille commence à voir ses règles plus tôt. Il y a aussi les femmes qui voient leur ménopause tard, la consommation du tabac et de l’alcool, des femmes qui n’ont jamais eu d’enfants sont exposées au cancer, la femme qui a des enfants mais qui ne les allaitent pas peut avoir le cancer, la consommation excessive de viande rouge », explique-t-elle.
Certains adeptes de la perversité trouvent une occasion toute indiquée pour affirmer qu’il faut en plus de l’autopalpation du sein permettre à l’homme de téter les seins de sa partenaire pour prévenir le cancer du sein. Archifaux rétorque la cancérologue Dr Bouri Vounba Nadège. Selon elle, c’est l’allaitement maternel qui protège la maman et le bébé. « Quand c’est le gros bébé qui tête sa femme, c’est juste pour son plaisir », souligne-t-elle.
La Rédaction
Laisser un commentaire