Dans un communiqué de presse signé par le rapporteur général de l’Observatoire des Associations sur le Processus Electoral au Tchad (OAPET), Gombo Houzibé Breye, ladite organisation demande au gouvernement et au Conseil national de transition une la relecture du Code électoral pour les prochaines échéances électorales.
Selon le constat fait par l’OAPET, la relecture du Code électoral ayant conduit au scrutin ne figure pas sur la liste des lois à examiner par le Conseil National de Transition (CNT) pendant sa session extraordinaire ouverte le 05 juillet 2024. « Le CNT va ainsi statuer sur trois lois organiques à savoir : le projet de loi organique portant composition du Parlement, régime des inéligibilités, des incompatibilités et indemnités des parlements ; le projet de loi organique déterminant le nombre, les dénominations et les limites territoriales des collectivités autonomes et le projet de loi organique portant statuts des collectivités autonomes », souligne le communiqué.
Pour le rapporteur général de l’OAPET, Gombo Houzibé Breye, ces lois organiques sont d’une importance capitale et ont une implication directe sur les prochaines élections législatives, sénatoriales et locales. Cependant, indique-t-il, le Code électoral mérite aussi d’être toiletté pour lever certaines équivoques sur les conditions de transparence et de crédibilité de ces élections notamment l’affichage systématique des résultats devant les bureaux de vote après le dépouillement, la remise de copie de procès-verbal à chaque délégué de parti politique ou coalition de partis politiques.
Le nouveau découpage administratif peu propice
Jugeant peu propice, le signataire dudit communiqué estime que le Gouvernement, profitant des vacances parlementaires, a adopté au cours du Conseil des Ministres du 04 juillet 2024 une ordonnance injuste et scélérate pour restructurer les unités administratives. « Il convient de souligner que, ces nouvelles unités administratives délimitées, de manière unilatérale, par le Gouvernement ne tiennent pas compte du poids démographique des provinces. Et pourtant, cette délimitation servira de base pour les prochaines élections puisque, ces unités administratives seront des circonscriptions électorales ; ce qui remet en cause le principe de représentativité par le biais du poids démographique », observe Gombo Houzibé Breye.
De tout ce qui précède, l’Observatoire des Associations sur le Processus Electoral au Tchad appelle le Gouvernement à revenir très rapidement sur cet acte qui risque de remettre en cause la cohésion sociale. « Par ailleurs, il lance, un appel patriotique à l’endroit des Conseillers nationaux pour examiner ce problème avec patriotisme et responsabilité », conclut le communiqué.
Djasrabé Ndingamndôh
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