Harris et Trump mobilisent leur camp, 240 millions de personnes appelées au vote
Les Américains choisissent ce mardi 5 novembre 2024, leur prochain président, lors d’un scrutin serré qui pourrait basculer en faveur du camp républicain comme du camp démocrate.
D’un côté, l’actuelle vice-présidente démocrate, qui en juillet a remplacé au pied levé le dirigeant vieillissant Joe Biden. Kamala Harris, 60 ans, peut devenir ce mardi la première femme à diriger la plus grande puissance économique et militaire de la planète.
De l’autre, l’ancien président Donald Trump, 78 ans, auteur d’un retour politique spectaculaire après avoir quitté la Maison Blanche en 2021 dans un contexte chaotique, avoir réchappé à deux procédures de destitution et avoir été condamné en justice.
Après de longs mois de campagne acharnée, durant laquelle Kamala Harris et Donald Trump ont quadrillé les sept Swing States qui feront l’élection – Géorgie, Pennsylvanie, Caroline du Nord, Nevada, Arizona, Michigan et Nevada, la démocrate et le républicain se soumettent enfin, mardi 5 novembre, à la décision du peuple américain.
Assuré être « en tête dans les sept États-clés », au mépris de la plupart des sondages, qui peinent à le départager de sa rivale démocrate.
La vice-présidente a, quant à elle, préféré se concentrer sur des enjeux de campagne comme le droit à l’avortement. Elle s’est entourée de célébrités pour son dernier jour de campagne, de la chanteuse Lady Gaga à la présentatrice vedette Oprah Winfrey, en passant par le chanteur portoricain Ricky Martin, qui s’était rallié à elle après une blague raciste sur les habitants de son île d’origine, lors d’un meeting du milliardaire à New York quelques jours auparavant.
Contrairement à la traditionnelle, aucune heure n’est fixée pour l’annonce des résultats aux États-Unis.
Alors que le duel Trump-Harris est très serré, le résultat de la présidentielle pourrait mettre du temps à être dévoilé, dans ce scrutin au mode indirect qui voit les électeurs voter pour des grands électeurs chargés ensuite de désigner le président.
En 2020, déjà, lors du dernier scrutin, il avait fallu attendre trois jours avant que les médias ne désignent Joe Biden comme le nouveau chef de l’État.
Cette situation pourrait bien se reproduire cette année. En cause, d’abord, le nombre d’électeurs, bien plus élevé, avec 244 millions électeurs potentiels recensés cette année et l’étendue du pays, réparti sur pas moins de cinq fuseaux horaires différents.
Seconde raison, le scrutin s’annonce comme très serré. Le site de compilation de sondages Fivethirtyeight donne en effet ces derniers jours les deux candidats avec un écart de voix infime, situé dans la marge d’erreur.
L’agence de presse américaine Reuters rappelle qu’en 2020, Donald Trump disposait d’une nette avance dans certains États après le décompte des premiers milliers de voix, au point que les médias avaient parlé à l’époque d’un « mirage rouge », couleur du parti républicain, avant que Joe Biden ne finisse pas l’emporter dans ces mêmes États une fois tous les bulletins dépouillés, un phénomène cette fois appelé « virage bleu », comme la couleur du parti démocrate.
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