Didier Mazenga, envoyé spécial du président congolais Félix Tshisekedi, s’est rendu à N’Djamena le mardi 18 février 2025, porteur d’un message adressé au président Mahamat Idriss Déby. Selon une source proche du dossier, ce message contenait une demande d’aide militaire « sous toutes formes » alors que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se détériore. En effet, le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, continue de progresser dans le Sud-Kivu après avoir pris le contrôle des grandes villes de l’est du pays, Goma et Bukavu.
Les relations entre N’Djamena et Kinshasa se sont considérablement renforcées ces dernières années. Preuve de cette proximité, une avenue de la capitale tchadienne porte désormais le nom du président congolais. Ce rapprochement est notamment dû au rôle de facilitateur joué par Félix Tshisekedi dans la résolution pacifique de la crise politique tchadienne au sein de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEEAC).
Le 9 février dernier, Mahamat Idriss Déby avait exprimé, à travers un communiqué, sa solidarité avec la RDC et son président, tout en réaffirmant son attachement au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté congolaise.
D’après la même source, la demande d’appui militaire formulée par Félix Tshisekedi est actuellement en cours d’examen par les autorités tchadiennes. Toutefois, N’Djamena entend respecter les cadres légaux, tant au niveau national qu’international, avant toute décision. Par ailleurs, le Tchad privilégie une approche basée sur le dialogue, conformément aux résolutions du sommet conjoint des chefs d’États de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Alors que la situation en RDC demeure critique, la position du Tchad reste à surveiller dans les prochains jours.
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