La délégation de l’ONU en visite à Bukavu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), prépare le retrait imminent de la mission de maintien de la paix de l’ONU de cette région. Ce retrait, prévu pour le 30 juin 2024, marquera la fin de 21 ans de présence des casques bleus dans la province du Sud-Kivu. Cette décision, entérinée par la résolution 2717 du Conseil de sécurité des Nations-Unies en décembre 2023, répond à une demande du gouvernement congolais de transférer certaines responsabilités aux autorités locales.
Avec le départ des forces onusiennes, l’armée et la police congolaises devront intensifier leurs efforts pour assurer la sécurité, la protection des civils, et le respect des droits de l’Homme. La situation est particulièrement critique dans les zones où résident des personnes déplacées internes, actuellement protégées par les casques bleus.
Ce retrait ne concerne pas les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les forces de l’ONU continueront d’opérer. Cependant, la transition au Sud-Kivu pose des défis considérables. La région est en proie à une violence persistante due à la présence de groupes armés, ce qui rend la tâche des forces congolaises d’autant plus difficile.
Malgré ces défis, les Nations-Unies et les autorités congolaises insistent sur l’importance de changer le narratif autour de cette région en crise. Il est crucial de mettre en avant les opportunités de développement et de renforcement institutionnel parallèlement à la gestion des défis sécuritaires.
Cette période de transition pourrait être l’occasion de redéfinir les stratégies de maintien de la paix et de développement dans l’Est de la RDC, en mettant l’accent sur l’autonomie et la résilience locales.
Bang-Abalao Bang-né
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