Depuis la publication du décret portant mouvement des prêtres dans les paroisses de l’archidiocèse de N’Djaména pour l’année pastorale 2024-2025, la toile s’enflamme au sujet du remplacement de l’abbé Madou Simon Pierre à la paroisse Bienheureux Isidore Bakandja de Walia Goré, dans la commune du 9ème arrondissement de la ville de N’Djaména. Pourtant, l’abbé Madou Simon Pierre est souffrant et part en congé de trois (3) mois pour se soigner. Dans une déclaration faite ce dimanche 25 août vers la fin de la messe, il explique les raisons de son remplacement qui n’ont rien à voir avec son récent enlèvement. Chagra Médias vous publie le morceau choisi de cette déclaration.
« Il ne faut pas suivre les internautes sans connaitre les raisons. Depuis trois (3) mois, en accord avec l’archevêque, on était en train de voir qu’est-ce qu’il faut faire pour moi parce que ça fait 5 ans que je n’ai pas pris de congé. Et ce dernier, je suis très épuisé. L’évêque est trop inquiet pour ma santé et vous aussi vous constatez. C’est pour cette raison qu’on a parlé avec l’évêque, en commun accord avec lui, il faut que je prenne au moins trois mois de repos en plus de me soigner. Il est en train de courir, de chercher de gauche à droite les moyens pour me soigner. Les gens racontent de n’importe quoi. Si je pars, un autre viendra. Nous sommes une église catholique et universelle. Les gens disent c’est parce que l’enlèvement est arrivé que l’évêque m’a affecté, non ce n’est pas ça. C’est quelque chose qu’on a fait bien avant ensemble. Je devrais aller me reposer pour trois mois pour me soigner donc ne mélangeons pas les choses. Ça lui fait trop mal même. Je vais revenir très propre pour servir l’église. Remercions l’évêque qui est très attentif à notre paroisse ».
Les clarifications d’un ancien séminariste au sujet de mutation des prêtres
En plus de cette déclaration, un ancien séminariste nommé Moussaye Avenir De La Tchiré fait comprendre que le remplacement de l’abbé Madou s’inscrit dans la logique de la gestion des activités pastorales qui relèvent de la discrétion exclusive de l’archevêque mais en même temps guidée par des pratiques devenues la coutume de l’église et connues de tous. « En exemple, il est rare de voir un prêtre à la tête d’une même paroisse pendant plus de 3 ans. Là, Madou en a passé plus. Nous sommes arrivés à la période du lancement de l’année pastorale 2024-2025 qui doit obligatoirement commencer par le redéploiement des prêtres », renseigne-t-il.
Pour lui, l’événement vécu par Madou qui ne peut que donner lieu à des fausses interprétations. « L’église catholique est une institution qui a une dimension divine caractérisée par la soumission à Dieu et non aux gouvernants », écrit Moussaye Avenir De La Tchiré
Djasrabé Ndingamndôh
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