Le Premier Ministre, Allah Maye Halina a ouvert ce mardi 17 septembre 2024, en présence du Directeur Général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, de la présidente, Directrice Générale du Centre carter, Mme Paige Alexander du Ministre de la santé de la République Centrafricaine, Dr Pierre Somme, la réunion de haut niveau sur l’éradication de la maladie de Ver de Guinée, à l’hôtel Radisson Blu de N’Djaména.
cette réunion internationale de haut niveau sur l’éradication de la maladie du ver de guinée qui se veut une rencontre de plaidoyer et de mobilisation des ressources pour l’Eradication de la maladie du ver de Guinée, axée sur la surveillance transfrontalière à base communautaire, selon le ministre tchadien de la Santé publique, Dr Abdelmadjid Abderahim Mahamat s’inscrit dans le cadre des douze chantiers du programme de société du Chef de l’Etat, dont le système de santé occupe une place de choix. Pour lui, la dracunculose, communément appelée ver de Guinée, est une maladie parasitaire, invalidante, transmise par la consommation de l’eau contaminée par les larves. « Il est à noter que les zones endémiques au Tchad sont : N’Djamena, les deux Mayo- Kebbi, le Mandoul, les deux Logones, le Chari-Baguirmi, le Moyen -Chari, le Salamat et le Guera », souligne-t-il.
Selon Dr Abdelmadjid Abderahim Mahamat, la maladie sévit encore dans 05 pays à savoir l’Angola, l’Ethiopie, le Mali, le Soudan du Sud et le Tchad. « Par ailleurs le Cameroun et la République Centrafricaine déjà certifiés, ont notifié des cas. Le Cameroun depuis 2018 a notifié un cas et des infections animales et la RCA a notifié deux cas de 2022 à 2023. Ce qui justifie le sens et l’exigence de la collaboration transfrontalière », fait-il savoir.
Ouvrant les travaux de ladite réunion internationale, le Premier ministre Allah-Maye Halina a affirmé que le Tchad s’est engagé pour l’éradication de la maladie de ver de Guinée, objet des présentes assises, depuis 1991 par la mise en place de plusieurs stratégies qui ont donné d’excellents résultats. « En effet, aucun cas de maladie de ver de Guinée n’a été enregistré sur la période allant de 2001 à 2009 sur l’ensemble du territoire national. En 2010, alors que le Tchad attendait la certification pour l’éradication de cette maladie, notre pays a connu une recrudescence des cas humains. Par exemple, de janvier à août 2023, le pays a rapporté 6 cas humains et 376 infections animales. Pour la même période en 2024, le Tchad a rapporté 2 cas humains et 246 infections animales. De façon comparative, cela représente une réduction de 67% pour les cas humains et 35% de réduction pour les infections animales », indique-t-il.
A noter que lors de cette réunion, les trois pays endémiques frontaliers à savoir le Tchad, le Cameroun et la Centrafrique ainsi que leurs partenaires ont signé des engagements intitulés : « engagement de N’Djaména ».