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Société : Le voyage d’empathie de Mathieu Guibolofanga à Bongor

Sous un ciel lourd, chargé de nuages menaçants, Guibolo Fanga Mathieu, ministre du Commerce et de l’Industrie, abandonna le confort de ses bureaux somptueux. Le vent, porteur du murmure du désastre, soufflait avec une intensité croissante, tandis que le sol, jadis ferme, disparaissait sous les eaux envahissantes. Cependant, en ce jour fatidique, le ministre ne se retrancha pas dans ses fonctions, préférant s’aventurer là où la tempête faisait rage.

Le visage fermé mais déterminé, il releva précautionneusement les bords de son pantalon, rendant ainsi hommage aux siens, victimes de la furie des rivières. Sans hésitation, il s’enfonça pieds nus dans les eaux troubles, où la terre ne retenait plus ses habitants. La pirogue, fragile embarcation, l’attendait, et GUIBOLO, sans faillir, saisit la pagaie. Chaque coup de rame, plongé dans ces flots tumultueux, devint une manifestation de sa solidarité silencieuse.

Les eaux montantes l’atteignirent presque à la taille, mais il resta imperturbable. Silencieux, il traversa les quartiers submergés, jadis havres de paix, désormais îlots de détresse. Les regards des habitants se fixèrent sur lui, étonnés de voir un homme d’État partager leur désespoir. Sans un mot, il observa, écouta, et compatit, témoin silencieux de la dévastation, mais aussi de la résilience inébranlable de son peuple.

Djasranodji Rirongarti Audrey

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