Dans le cadre de son programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA), l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Tchad a organisé une réunion de coordination avec les différentes ambassades et les autorités administratives pour un renforcement de partenariat pour l’assistance au retour volontaire des migrants, ce mardi 1er juillet 2025 à l’hôtel Résidence. C’est le chef de mission de l’OIM au Tchad, Pascal Reyntjens et le Directeur général de l’administration, des affaires juridiques et des Tchadiens de l’étranger du ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale, Mbodou Seid qui ont dirigé les travaux.
En général, les migrants sont confrontés à des risques importants en matière de protection à savoir la violence, l’exploitation et les abus de la part des passeurs, des trafiquants et autres. Selon l’OIM, ces risques sont aggravés par le fait que plus de 80% des migrants soutenus par l’OIM le long de la route de la Méditerranée centrale ne disposent pas de document d’état civil, ce qui entrave leur accès aux services et l’exercice de leur droit. C’est dans ce cadre que l’OIM, à travers son programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR-SSA) qui vise à relever certains défis les plus urgents liés aux migrations et à la mobilité entre l’Union Européenne et le continent africain ainsi qu’au sein de ce dernier, offre des services de protection, d’assistance aux migrants vulnérables à la violence, à l’exploitation et aux mauvais traitements y compris les migrants bloqués et les migrants en transit sur les routes migratoires.
Ainsi, l’OIM a organisé cette réunion avec les différentes ambassades implantées au Tchad dont les ressortissants sont assistés, le service de l’émigration et de l’immigration au Tchad, la direction de l’aviation civile ainsi que l’ANATS afin de renforcer cette collaboration pour mieux fournir une assistance aux migrants qui se trouvent bloqués au Tchad.
Selon le chef de mission de l’OIM au Tchad, Pascal Reyntjens, cette réunion consiste à identifier les défis rencontrés dans le cadre de la collaboration, de faire un état des lieux des migrants en transit au Tchad dès le début du programme et d’en discuter de ces défis et opportunités, de renforcer la coordination entre les ambassades et les structures étatiques et non étatiques pour mieux fournir une assistance aux migrants qui se trouvent bloqués au Tchad.
Pour le Directeur général de l’administration, des affaires juridiques et des Tchadiens de l’étranger du ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale, Mbodou Seid, il faut créer un centre pilote d’accueil et de transit des migrants à N’Djamena, doté des services psychosociaux et médicaux avec l’appui de l’OIM et des partenaires pour offrir une prise en charge digne et sécurisée des migrants se trouvant sur le sol tchadien.
« On doit développer des programmes de réinsertion ciblés dans les domaines de l’agriculture, des métiers artisanaux, du numérique ou du commerce afin de donner une seconde chance à ceux qui reviennent souvent démunis mais porteurs d’une expérience précieuse », suggère-t-il.
A noter qu’à l’issue de la rencontre, des stratégies concrètes pour améliorer l’assistance au retour volontaire sont établies ainsi qu’une meilleure coordination entre les ambassades, les autorités tchadiennes et l’OIM au Tchad dans le cadre de retour volontaire des migrants au Tchad est formulée.
LA REDACTION
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