En réponse au décret migratoire récemment promulgué par les États-Unis interdisant l’accès à leurs visas pour les ressortissants de 12 pays, dont le Tchad, le Président de la République, le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, a pris une décision ferme et symbolique. Le chef de l’État a instruit son gouvernement de suspendre, à titre de réciprocité, la délivrance de visas aux citoyens américains souhaitant se rendre sur le sol tchadien.
Cette mesure intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes, alors que le décret américain, qualifié par plusieurs observateurs comme discriminatoire et unilatéral, a suscité de nombreuses critiques dans les pays concernés. Le Tchad, tout en se positionnant dans une dynamique de coopération internationale, affirme sa souveraineté et son attachement au respect mutuel entre nations.
Dans une déclaration solennelle, le Maréchal du Tchad a rappelé que, malgré les limites économiques du pays, la dignité nationale ne saurait être négociée :
« Le Tchad n’a ni des avions à offrir, ni des milliards de dollars à donner, mais le Tchad a sa dignité et sa fierté. »
Cette posture vise à envoyer un signal clair : le Tchad ne se laissera pas marginaliser ni traiter comme un partenaire de seconde zone. Pour le gouvernement, il s’agit aussi d’affirmer que la coopération entre États doit se fonder sur des principes d’équité, de respect mutuel et de réciprocité.
La décision de suspendre l’octroi des visas aux Américains est également perçue comme un geste de solidarité avec les autres pays africains et du Moyen-Orient affectés par le décret. Elle traduit une volonté de faire entendre la voix du continent sur la scène internationale, à un moment où les relations entre le Nord et le Sud sont de plus en plus scrutées.
À l’intérieur du pays, cette annonce a suscité des réactions de soutien parmi la population, fière de voir ses dirigeants défendre l’honneur national. Certains analystes estiment que cette réponse pourrait contribuer à renforcer le sentiment d’unité nationale face aux défis extérieurs.
Reste à savoir si cette décision entraînera une reconfiguration des relations diplomatiques entre N’Djamena et Washington. Pour l’instant, le Tchad semble déterminé à faire respecter son rang et sa dignité dans le concert des nations, quelles qu’en soient les conséquences.
LA REDACTION
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