À l’approche de la Tabaski, appelée également Aïd al-Adha, la capitale tchadienne vibre déjà au rythme des préparatifs. À quelques jours de cette grande fête musulmane, les marchés de N’Djamena se transforment en véritables fourmilières, témoignant de l’importance que revêt cet événement religieux pour les familles tchadiennes.
Le marché à bétail de Farcha, situé dans la périphérie nord de N’Djamena, est l’un des épicentres de cette effervescence. Dès les premières heures de la matinée, il grouille de monde. Éleveurs venus des campagnes, commerçants aguerris et pères de famille s’y croisent dans une atmosphère marquée par les appels à la négociation et les bêlements des moutons.
Le mouton, animal central du sacrifice rituel, est au cœur de toutes les attentions. Les prix varient selon la taille, la santé et l’apparence de l’animal. Les plus petits moutons sont proposés entre 35 000 et 90 000 francs CFA, tandis que les bêtes les plus imposantes peuvent atteindre jusqu’à 150 000 francs CFA, voire davantage.
« Il faut bien choisir, car c’est pour Dieu », explique Issa, un père de famille rencontré en pleine négociation. Comme beaucoup d’autres, il scrute avec attention les bêtes avant de faire son choix. La hausse des prix, sensible cette année encore, ne semble pas freiner la détermination des acheteurs à honorer cette tradition.
Au-delà des marchés à bétail, les marchés de produits alimentaires et les centres commerciaux connaissent également une forte affluence. Vêtements neufs, chaussures, parfums, ustensiles de cuisine et autres denrées alimentaires sont prisés par les familles soucieuses de célébrer la fête dans la dignité et la joie.
Les tailleurs travaillent d’arrache-pied pour livrer les dernières commandes de boubous et tuniques brodées, pendant que les ménagères s’activent à faire les dernières provisions. Le prix de certains produits de base a légèrement grimpé, mais cela ne semble pas décourager les ménages.
Au Tchad, le Tabaski est bien plus qu’un simple rituel. C’est un moment de partage, de solidarité et de renforcement des liens familiaux. Elle revêt aussi une forte dimension spirituelle, symbolisant l’obéissance et la foi à l’image du prophète Ibrahim.
Malgré les défis économiques et l’inflation qui pèse sur le panier de la ménagère, les Tchadiens se mobilisent, comme chaque année, pour célébrer cette fête dans la ferveur religieuse et la convivialité.
À N’Djamena, la Tabaski 2025 s’annonce comme une fête haute en couleur, mêlant tradition, foi et résilience populaire.
LA REDACTION
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