Le gouvernement tchadien a franchi une étape majeure dans le renforcement du système de santé national en intégrant officiellement 1 700 diplômés à la Fonction publique. Ces intégrations ont été actées à travers une série d’arrêtés signés ce dimanche 25 mai par le ministre de la Fonction publique, en collaboration avec son homologue des Finances.
Cette décision, saluée par de nombreux observateurs comme un geste fort en faveur de la jeunesse diplômée et de la décentralisation des services de santé, concerne des médecins généralistes, des docteurs et licenciés en pharmacie, des infirmiers, des sage-femmes et des techniciens biomédicaux.
Les nouveaux agents seront déployés dans 22 des 23 provinces que compte le Tchad, à l’exception de N’Djamena. Cette démarche vise à répondre aux besoins criants en ressources humaines dans les structures sanitaires de l’intérieur du pays, souvent confrontées à un sous-effectif chronique.
Cette opération s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer l’offre de soins dans toutes les régions, et d’assurer une meilleure couverture sanitaire au niveau national
Ces diplômés, pour la plupart en attente d’intégration depuis plusieurs années, voient enfin leurs efforts récompensés. Beaucoup d’entre eux vivaient dans la précarité ou exerçaient dans le privé avec des contrats précaires, en attendant leur admission dans la Fonction publique.
Pour Hawa Mahamat, diplômée en soins infirmiers depuis 2020, « c’est un grand soulagement. Après des années d’attente, nous allons enfin pouvoir exercer notre métier dans des conditions plus stables et servir notre pays. »
Avec cette intégration massive, le gouvernement entend également combler le déficit en personnel médical dans plusieurs régions et améliorer les indicateurs de santé publique. Les provinces rurales, souvent marginalisées dans la répartition des ressources humaines, bénéficieront ainsi de compétences nouvelles pour faire face à des défis tels que la mortalité maternelle, les épidémies récurrentes et le manque de soins spécialisés.
Le ministère des Finances a assuré que les crédits budgétaires nécessaires à la prise en charge de ces nouveaux agents ont été provisionnés, malgré les contraintes économiques actuelles. Ce recrutement s’inscrit dans le cadre des réformes structurelles entreprises par le gouvernement pour moderniser l’administration publique et améliorer la gouvernance des ressources humaines.
Avec cette intégration, le Tchad fait un pas décisif vers une meilleure prise en charge sanitaire de sa population, tout en offrant un avenir professionnel à une jeunesse diplômée longtemps en attente.
LA REDACTION