L’Union des Syndicats du Tchad (UST) a ouvert, ce mercredi, les travaux de son 8ᵉ congrès ordinaire placé sous le thème : « Un regard nouveau pour un dialogue sincère afin de garantir un travail décent pour tous ». L’événement, qui se tient au Ministère des Affaires étrangères, a rassemblé des délégués venus de tout le pays, ainsi que des représentants syndicaux d’Afrique et des partenaires internationaux.
Présidant la cérémonie d’ouverture, Michel Barka, président de l’UST, a dressé un tableau préoccupant de la situation des travailleurs tchadiens. Il a dénoncé la précarité persistante des conditions de vie, le chômage massif des jeunes et le non-respect des engagements pris par le gouvernement lors des précédents dialogues sociaux.
« Le travailleur tchadien mérite mieux. Nous appelons à un dialogue social sincère et constructif pour bâtir un avenir de justice et de dignité », a-t-il déclaré.
La Confédération Syndicale Internationale (CSI) Afrique, représentée par Éric Mancy, a salué la régularité avec laquelle l’UST organise ses congrès, signe, selon lui, de vitalité démocratique au sein du mouvement syndical tchadien. Il a profité de son intervention pour inviter les autorités tchadiennes à ratifier la Convention 87 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), qui garantit la liberté syndicale et la protection du droit syndical.
De son côté, le gouvernement, représenté par le secrétaire général du Ministère de la Fonction publique et du Dialogue social, Baba Lagne, a assuré les participants de la volonté des autorités d’approfondir la concertation avec les partenaires sociaux.
« Le gouvernement est disposé à ouvrir des négociations pour un nouveau pacte social après ce congrès », a-t-il affirmé.
Ce 8ᵉ congrès intervient dans un contexte marqué par de fortes attentes sociales et économiques. Les débats, prévus sur plusieurs jours, devraient aboutir à des résolutions visant à renforcer la solidarité syndicale, à promouvoir le dialogue social et à défendre les droits fondamentaux des travailleurs tchadiens.
Avec ce rendez-vous, N’Djamena vibre au rythme de la solidarité ouvrière, confirmant le rôle central de l’UST dans la défense des intérêts des travailleurs et la recherche d’un travail décent pour tous.
La Rédaction
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