Alors que le parti Les Transformateurs continue de brandir l’accord de Kinshasa pour exiger la libération de son leader, Succès Masra, l’envoyé spécial du facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Félix Tshisekedi, a tenu à clarifier les termes et la portée de cet accord.
Dans une interview accordée à RFI, Didier Mazenga Mukanzu a rappelé que le texte signé à Kinshasa était strictement limité aux conséquences judiciaires liées aux évènements du 20 octobre 2022 au Tchad, marqués par des manifestations et des violences.
Selon Didier Mazenga, l’accord de Kinshasa avait pour unique objet l’octroi d’une amnistie aux personnes poursuivies ou condamnées en lien avec les événements du 20 octobre. Il précise que cette entente était limitée dans le temps et ne saurait être invoquée dans le contexte actuel.
« Cet accord a été scrupuleusement respecté. C’est ce qui a permis à Succès Masra de rentrer au pays et de devenir Premier ministre », a-t-il affirmé.
Pour l’envoyé spécial, il est désormais hors de propos pour Les Transformateurs de se référer à cet accord, qu’il estime caduc. La période de transition durant laquelle il s’appliquait est révolue, et il ne peut servir de base juridique ou politique pour exiger la libération de Masra.
Didier Mazenga s’est également dit étonné que le président congolais Félix Tshisekedi soit encore sollicité sur ce dossier. Toutefois, il confirme que le chef de l’État de la RDC a bel et bien reçu la lettre adressée par les partisans de l’ancien Premier ministre tchadien.
Le facilitateur de la CEEAC réaffirme que le rôle de l’accord de Kinshasa a déjà été accompli et qu’il ne saurait être interprété au-delà de son cadre initial.
LA REDACTION