La troisième Commission mixte de coopération entre le Tchad et l’Égypte s’est conclue dimanche dans la capitale égyptienne, ouvrant la voie à une intensification notable des échanges politiques, économiques et diplomatiques entre les deux pays. Durant plusieurs jours, les délégations ont passé en revue l’état des relations bilatérales et identifié de nouveaux leviers de partenariat.
La session a été dirigée conjointement par le Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères du Tchad, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, et le chef de la diplomatie égyptienne, Dr Badr Abdelatty. Les discussions ont abouti à la signature de plusieurs mémorandums d’entente couvrant des secteurs jugés prioritaires. Parmi les avancées majeures figure l’instauration d’un cadre de consultations politiques régulières, destiné à assurer une coordination durable entre N’Djamena et Le Caire.
Un accord a également été conclu entre les académies diplomatiques des deux pays, afin de renforcer la formation et l’échange d’expertise. Dans le domaine économique, les deux États ont paraphé des engagements liés à l’énergie et à la promotion des investissements. Ce dernier axe s’appuie notamment sur un partenariat rapproché entre l’Agence Nationale des Investissements et des Exportations du Tchad (ANIE) et l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement, avec l’ambition de stimuler les projets à forte valeur ajoutée.
S’exprimant lors de la cérémonie de clôture, le ministre tchadien Abdoulaye Sabre Fadoul a insisté sur la profondeur historique des relations entre les deux nations. Il a rappelé que les figures emblématiques des indépendances africaines avaient déjà posé les bases d’une coopération politique fondée sur la solidarité et la vision d’un continent autonome. Selon lui, cet héritage se poursuit aujourd’hui sous la conduite du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno et du Président Abdel-Fattah Al Sissi, dont les priorités convergent sur de nombreux sujets régionaux.
Dans un contexte international instable, Tchad et Égypte réaffirment leur volonté de défendre une approche africaine unifiée face aux défis communs. Les deux gouvernements ont ainsi convenu de maintenir un dialogue permanent et d’élargir les axes de coopération, notamment dans la sécurité, le développement et l’intégration économique.
Les travaux se sont achevés par une conférence de presse conjointe au cours de laquelle les deux ministres ont répondu aux questions des journalistes sur la coopération bilatérale et les enjeux régionaux. Cette séquence a illustré la volonté claire des deux capitales de renforcer leur coordination diplomatique et de consolider un partenariat stratégique appelé à se développer dans les années à venir.
La Rédaction