Après huit mois passés derrière les barreaux, Gam Robert, Secrétaire général du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), a été remis en liberté ce mardi 3 juin 2025, au grand soulagement de ses proches, de ses camarades politiques et des défenseurs des droits humains. Sa détention prolongée avait suscité une vive polémique dans les milieux politiques et de la société civile tchadienne.
Gam Robert avait été arrêté en octobre 2024 dans un contexte de tensions politiques croissantes, alors que le PSF, formation d’opposition dirigée par Yaya Dillo (tué en février 2024), multipliait les critiques à l’encontre du pouvoir de transition dirigé par le Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Les autorités avaient justifié son arrestation par des accusations liées à la « subversion de l’ordre public », des charges que ses avocats et ses partisans ont toujours qualifiées de « motivées politiquement ».
Dès son interpellation, plusieurs ONG, tant nationales qu’internationales, dont Amnesty International et la Ligue tchadienne des droits de l’homme, avaient dénoncé une arrestation arbitraire, exigeant sa libération immédiate.
La libération de l’un de ses leaders pourrait marquer un tournant pour le PSF, parti affaibli depuis la disparition de Yaya Dillo. Si certains observateurs estiment que Gam Robert pourrait jouer un rôle clé dans la restructuration de l’opposition, d’autres soulignent les nombreux défis qui attendent le PSF, notamment la répression continue, le manque de ressources et les divisions internes.
Pour de nombreux Tchadiens, cette libération est un symbole : celui de la résilience de l’opposition et de l’espoir d’un dialogue politique plus inclusif. Mais il reste à voir si elle s’inscrit dans une volonté réelle d’apaisement ou s’il ne s’agit que d’un geste ponctuel destiné à calmer les critiques.
LA REDACTION
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