Le 12 juin 2025, l’Assemblée nationale du Tchad a franchi une étape importante dans la lutte contre le trafic illicite de migrants, en organisant une journée d’information dédiée à l’avant-projet de loi sur ce phénomène. Cette initiative, menée en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), s’est tenue au Palais de la Démocratie à N’Djamena.
La rencontre avait pour objectif de sensibiliser et d’outiller les députés sur les enjeux et les implications du trafic illicite de migrants, un fléau transnational qui affecte non seulement la sécurité nationale mais aussi les droits fondamentaux des personnes migrantes. Elle s’inscrit dans une dynamique de renforcement du cadre juridique national pour se conformer aux standards internationaux, notamment le Protocole de Palerme, instrument juridique majeur de lutte contre le trafic de migrants.
Présidée par la 3e vice-présidente de l’Assemblée nationale, Mme Mariam Djimet Ibet, la cérémonie a rassemblé des figures clés de la gouvernance et de la coopération internationale. Parmi elles figuraient la secrétaire d’État à la Justice et aux Droits de l’Homme, Mme Aminatou Bello, le représentant de l’ONUDC, ainsi que Dr Jacques Laouhingamaye, point focal chargé des formations à l’Assemblée nationale.
Dans son intervention, Mme Mariam Djimet Ibet a souligné l’importance d’adopter un texte de loi spécifique, clair et cohérent, apte à répondre aux défis posés par les réseaux criminels de traite de migrants. Elle a également mis en exergue le rôle des parlementaires dans la consolidation de l’État de droit et la protection des personnes vulnérables.
De son côté, Mme Aminatou Bello a insisté sur l’urgence d’un cadre législatif permettant non seulement de réprimer efficacement les trafiquants, mais aussi d’assurer une meilleure assistance et protection aux migrants victimes. Elle a salué l’accompagnement technique de l’ONUDC, qui apporte son expertise au processus législatif en cours.
Le représentant de l’ONUDC a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir le Tchad dans la mise en place de mécanismes législatifs et institutionnels adaptés, tout en encourageant une approche multisectorielle et régionale de la lutte contre le trafic de migrants.
Cette journée d’information marque ainsi une avancée notable vers l’élaboration d’un arsenal juridique moderne au Tchad, dans un contexte régional marqué par une recrudescence des migrations irrégulières. L’adoption prochaine de la loi sur le trafic illicite de migrants constituera un levier essentiel pour protéger les droits humains, renforcer la sécurité nationale et honorer les engagements internationaux du pays.
LA REDACTION