La cérémonie marquant le départ définitif des bases militaires française au Tchad, a eu lieu ce vendredi 31 janvier 2025 à la Base militaire Sergent Adji Kossei de N’Djamena. Cette cérémonie a été présidée par le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno
Le vendredi 31 janvier 2025 marque le retrait définitif des troupes françaises du Tchad, suite à la rétrocession de la base militaire Sergent Adji Kossei à N’Djamena aux autorités tchadiennes. Cette action conclut la fin de l’accord de coopération de défense entre la France et le Tchad, datant de 1966 et révisé en 2019, que le gouvernement tchadien a décidé de rompre en novembre 2024, le qualifiant d’« obsolète » et de « suranné ».
« C’est un jour exceptionnel qui marque la fin effective de la présence militaire française au Tchad. Une première depuis 125 ans. Je pèse et mesure parfaitement mes mots. Jamais cet accord n’a été dénoncé dans son essence et appliqué sur le terrain comme nous venons de le faire », a déclaré le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno lors de son discours.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno a souligné, lors de la cérémonie officielle, que cette décision vise à renforcer la souveraineté nationale du Tchad. Il a également affirmé l’importance de maintenir des relations constructives avec la France dans d’autres domaines d’intérêt commun, au bénéfice des deux peuples : « Nous ne rompons pas notre relation avec la France mais nous mettons un terme à la dimension militaire de cette coopération », a déclaré le Président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno.
« La pleine souveraineté pour laquelle nous œuvrons au Tchad, est bien plus qu’une notion vague. C’est l’expression au quotidien de notre liberté collective, de notre capacité à décider de notre avenir, à protéger nos valeurs et à défendre nos intérêts », a ajouté le Président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno.
Nous devons mettre le Tchad, son indépendance, son droit à l’autodétermination, son intégrité territoriale et sa souveraineté internationale au-dessus de toute considération.
Ce retrait s’inscrit dans un contexte plus large de redéfinition des relations militaires entre la France et plusieurs pays africains. Outre le Tchad, des retraits similaires ont eu lieu ou sont prévus au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, marquant une réduction significative de la présence militaire française en Afrique de l’Ouest.
Le Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno a affirmé que : « Nous devons mettre le Tchad, son indépendance, son droit à l’autodétermination, son intégrité territoriale et sa souveraineté internationale au-dessus de toute considération ».
Cette décision a conduit au départ progressif des troupes françaises du pays, avec la restitution des bases de Faya et d’Abéché en décembre 2024 et janvier 2025, respectivement.
La base Sergent-Adji-Kossei, était le dernier point d’ancrage de l’armée française au Sahel. Son transfert aux autorités tchadiennes marque la fin d’une présence militaire française historique dans la région. Les personnels et matériels de combat ont été rapatriés en France, tandis que les équipements restants seront acheminés par voie terrestre et maritime.
Cette cérémonie de rétrocession souligne la volonté du Tchad de renforcer sa souveraineté et de prendre en main sa propre sécurité, tout en réaffirmant l’importance de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et l’instabilité au Sahel.
MBAILEDE TRESOR
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