Le Groupement des Acteurs Patriotes (GCAP) a publié ce jeudi 2 octobre 2025 un communiqué de presse dans lequel il alerte l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il qualifie de « cabale savamment montée » par des réseaux liés au pouvoir en place. Selon le mouvement, des manœuvres seraient en cours pour l’accuser faussement de préparer une opération de déstabilisation du Tchad avec l’appui de la diaspora et de partenaires étrangers.
Le communiqué, signé par le porte-parole Nasour Koursami, détaille plusieurs scénarios qui, selon le GCAP, seraient élaborés afin de justifier d’éventuelles arrestations, inculpations et la dissolution de partis politiques membres du regroupement. Parmi ces mises en scène évoquées figurent :
- La simulation d’une manifestation financée par le pouvoir, qui permettrait de fabriquer de fausses preuves et d’accuser le GCAP d’être à l’origine de troubles violents.
- L’infiltration d’agents dans les activités publiques du mouvement pour y provoquer des débordements, voire des violences pouvant entraîner des pertes en vies humaines.
- La mise en scène d’un coup d’État, similaire au « complot du 1er mai » sous l’ancien régime, qui servirait de prétexte à des condamnations lourdes contre les dirigeants de l’opposition et leurs soutiens, y compris à l’étranger.
Face à ces accusations, le GCAP rappelle que son action s’inscrit dans le cadre d’une lutte « politique légale, démocratique et républicaine ». Le regroupement affirme n’avoir jamais enfreint les lois, même celles jugées liberticides comme les ordonnances du 1er août 2023.
Le mouvement accuse le pouvoir en place d’avoir échoué à le corrompre par des « tentatives d’achat de consciences » et de recourir désormais à la violence et à la manipulation pour le neutraliser. Le communiqué cite notamment l’assassinat du leader Yaya Dillo Betchi, les massacres du 20 octobre 2022, ainsi que l’arrestation etla condamnation de Succès Masra, comme exemples de la répression politique au Tchad.
Le GCAP assure que sa ligne n’a pas varié : il rejette toute idée de déstabilisation du pays et se dit engagé à défendre la République et les droits des citoyens. « Le GCAP ne pliera pas face aux injustices, à l’exclusion et à la mauvaise gouvernance », indique le communiqué, tout en réaffirmant son ouverture à un « dialogue sincère » pour des institutions républicaines inclusives.
Dans un climat politique marqué par les tensions entre opposition et pouvoir, cette sortie du GCAP apparaît comme une tentative d’alerter l’opinion sur de possibles vagues de répression. Pour l’heure, les autorités n’ont pas encore réagi à ces accusations.
La Rédaction
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