Le Ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration a annoncé, à travers un arrêté signé le 2 octobre 2025 par le ministre Ali Ahmat Aghabache, l’interdiction de la « Caravane pour l’emploi » projetée par le Parti des Travailleurs pour le Progrès et l’Adhésion Sociale (PTPAS). L’événement, initialement prévu pour le 11 octobre 2025, n’aura donc pas lieu.
Selon le communiqué officiel, la décision s’appuie sur le non-respect de l’article 6, alinéa 6 de l’Ordonnance N°011/PT/2023, relative aux manifestations sur la voie publique. Le ministère évoque également un risque de trouble à l’ordre public, sans toutefois préciser la nature exacte des menaces identifiées.
Le texte précise que toute tentative d’organisation malgré l’interdiction exposerait les responsables du parti à des poursuites judiciaires pour casses, effractions ou tout autre débordement.
Cette interdiction intervient dans un contexte marqué par des tensions entre le gouvernement et certains partis politiques d’opposition. Le PTPAS, qui se positionne comme une formation prônant l’emploi des jeunes et la justice sociale, avait annoncé cette caravane comme une initiative de sensibilisation et de mobilisation autour de la problématique du chômage.
L’arrêté ministériel charge le Directeur général de la Police nationale, le Directeur général de la Gendarmerie nationale, le Commandant de la Garde nationale et nomade du Tchad, ainsi que la Déléguée Générale du Gouvernement auprès de la Commune de N’Djamena d’assurer l’application stricte de cette décision.
Ces dispositions laissent présager un dispositif sécuritaire renforcé dans la capitale pour empêcher toute tentative de tenue de la caravane.
Cette interdiction illustre une nouvelle fois la délicatesse du rapport entre libertés publiques et maintien de l’ordre au Tchad, à un moment où les partis cherchent à affirmer leur présence dans l’espace politique national.
La Rédaction
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