Ce jeudi 2 mai 2025 d’après Alwihda Info, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Monsieur Mahamat Assileck Halata, accompagné de son collègue le ministre de la Justice, M. Youssouf Tom, a effectué une descente musclée dans le quartier Rue 50, situé dans le 4ᵉ arrondissement de N’Djaména. Cette visite sur le terrain connu sous le nom d’« Abou Zenaba » avait pour objectif de constater de visu l’occupation illégale d’un espace classé réserve de l’État.
Alerté par le comité de quartier, le ministre Mahamat Assileck Halata n’a pas mâché ses mots : « Ceux qui prétendent que ce terrain leur appartient ne figurent dans aucune de nos bases de données », a-t-il affirmé devant les populations rassemblées. Il a rappelé que ce site est d’utilité publique et qu’il a toujours été interdit d’en faire usage à des fins privées. « Une plaque y a même été érigée pour interdire toute activité sur ce domaine de l’État », a-t-il souligné.
Le ministre a dénoncé des comportements arrogants de certains individus qui, selon lui, se croient « au-dessus de l’État » en intimidant les habitants et en défiant l’autorité publique. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire respecter la loi : « Le Chef de l’État a été clair : tout ce qui entrave le bien-être de la population ne doit pas être toléré. »
De son côté, le ministre de la Justice, M. Youssouf Tom, a pris la parole pour encourager la vigilance citoyenne et saluer l’action des habitants du quartier. « Cette population a compris que le bien public leur appartient », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que les anciens plans de la ville, remontant à l’époque de Fort-Lamy, mentionnaient déjà cette zone comme une réserve de l’État.
M.Tom a fustigé les manœuvres de certains individus qui, selon elle, utilisent les voies judiciaires pour tenter de légaliser des occupations illégitimes. « Ce n’est plus acceptable », a-t-elle martelé, dénonçant les complicités et les pratiques frauduleuses telles que la falsification de plans ou l’obtention illégale de titres fonciers.
Le ministre de la Justice a conclu avec un message sans équivoque : « Même si vous avez un titre, si le terrain appartient à l’État, nous le récupérerons. Vous n’aurez que vos yeux pour pleurer. » Ces paroles traduisent une volonté gouvernementale de restaurer l’autorité de l’État face à l’appropriation illicite des biens publics.
Cette visite conjointe de deux membres du gouvernement illustre une mobilisation sans précédent pour la préservation du patrimoine foncier public. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de lutte contre la corruption foncière et la spoliation des terres à N’Djaména.
Le message est clair : les réserves de l’État ne sont pas à vendre, et leur occupation illégale ne sera plus tolérée. Le gouvernement entend agir en faveur de la justice foncière et du respect du bien commun, au nom de tous les Tchadiens.
LA REDACTION