Le ministère des Finances a publié, ce mardi 2 juillet 2025, un décret déterminant avec précision les nouvelles rémunérations des hauts responsables de l’administration territoriale. Ce texte, très attendu par les acteurs du secteur, fixe désormais les salaires et indemnités de responsabilité des principaux cadres administratifs à l’échelle locale, à savoir les secrétaires généraux des provinces et départements, les préfets et les sous-préfets.
Dans cette nouvelle répartition, les secrétaires généraux des provinces se situent au sommet de la hiérarchie en termes de rémunération. Ils bénéficieront d’un salaire mensuel brut de 400 000 FCFA, auquel s’ajoute une indemnité de responsabilité de 200 000 FCFA, portant leur revenu brut mensuel à 600 000 FCFA. Cette revalorisation traduit la reconnaissance de leur rôle stratégique dans la gestion administrative et le pilotage des politiques publiques au niveau provincial.
Les préfets, chargés de l’administration des départements, percevront quant à eux un salaire brut mensuel de 350 000 FCFA, accompagné d’une indemnité de responsabilité de 150 000 FCFA, soit un total brut de 500 000 FCFA. Leur position de coordination et de relais entre l’État central et les collectivités territoriales justifie cette rémunération intermédiaire.
En troisième position viennent les secrétaires généraux des départements, dont le salaire mensuel brut est fixé à 250 000 FCFA, avec une indemnité de responsabilité équivalente à 150 000 FCFA, totalisant 400 000 FCFA par mois. Leur rôle d’appui administratif et de gestion interne des services déconcentrés reste essentiel dans le dispositif territorial.
Enfin, les sous-préfets, souvent en première ligne dans la gestion de proximité des populations rurales et urbaines, percevront désormais un salaire mensuel brut de 200 000 FCFA, auquel s’ajoute une indemnité de responsabilité de 125 000 FCFA, soit un revenu brut global de 325 000 FCFA.
Cette réforme salariale traduit une volonté claire des autorités de renforcer la motivation et la performance des hauts fonctionnaires territoriaux, tout en reconnaissant l’importance de leurs responsabilités respectives. En instituant une grille transparente et différenciée, le gouvernement cherche aussi à instaurer une meilleure équité entre les niveaux hiérarchiques de l’administration territoriale.
Elle s’inscrit également dans une dynamique de modernisation de la fonction publique, où la rémunération doit refléter les missions assumées et les contraintes du terrain, souvent marquées par des contextes difficiles, notamment en zones éloignées ou frontalières.
Si cette mesure est saluée pour sa clarté et son ambition, elle pose aussi la question de la pérennité budgétaire et de l’alignement avec d’autres secteurs publics. Il faudra donc observer comment cette réforme s’articule avec les autres volets de la politique salariale de l’État.
Quoi qu’il en soit, ce décret marque une étape importante dans la structuration des carrières territoriales, en donnant une visibilité nouvelle aux conditions de travail et de rémunération des principaux relais administratifs de l’État sur le terrain.
LA REDACTION
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