Dans une démarche ferme et sans équivoque, le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation professionnelle, Dr Tom Erdimi, a pris une décision qui marque un tournant dans la gestion des ressources humaines du secteur éducatif tchadien. Par une circulaire officielle (n°007/PT/PM/MESRSFP/SE/SG/2025) datée du 16 juin 2025, il interdit strictement aux hauts cadres et aux enseignants-chercheurs relevant de son département ministériel de participer aux travaux du baccalauréat.
Cette mesure vise à clarifier les rôles et à éviter les chevauchements entre les responsabilités du secondaire et celles de l’enseignement supérieur. Selon le contenu de la circulaire, le ministre insiste sur le fait que les enseignants-chercheurs doivent se consacrer exclusivement aux missions pédagogiques, scientifiques et académiques qui leur incombent au sein des universités et instituts supérieurs.
Le document stipule que « la participation des enseignants-chercheurs aux activités liées à l’organisation du baccalauréat crée une désorganisation préjudiciable au bon déroulement des examens universitaires, au calendrier académique et à la qualité des évaluations ».
Cette décision intervient dans un contexte de réforme et de redynamisation du système éducatif, où le ministère de l’Enseignement supérieur entend professionnaliser davantage les pratiques au sein des universités. Elle reflète aussi une volonté de rationaliser l’utilisation des ressources humaines en évitant la dispersion des compétences.
Dr Tom Erdimi, connu pour sa rigueur et sa vision structurante, entend ainsi responsabiliser davantage les acteurs de son secteur, tout en laissant au ministère en charge de l’Éducation nationale la gestion intégrale des examens de fin d’études secondaires.
La décision, bien que saluée par certains responsables académiques comme un pas vers une meilleure gouvernance, suscite aussi des interrogations. Des enseignants-chercheurs interrogés sous anonymat expriment leur frustration quant à une mesure jugée « brutale » et « unilatérale », qui aurait mérité une concertation préalable.
D’autres craignent que cette interdiction ne compromette la qualité de l’organisation du baccalauréat, notamment dans les régions où l’expertise universitaire est souvent sollicitée pour superviser ou corriger les épreuves.
La circulaire précise que la mesure est d’application immédiate pour la session 2025 du baccalauréat. Tout contrevenant s’expose à des sanctions administratives, prévient le ministère. Les recteurs, doyens et directeurs des établissements supérieurs sont instruits de veiller à l’exécution rigoureuse de cette directive.
Ce durcissement de ton du Dr Tom Erdimi s’inscrit dans une série de réformes structurelles visant à améliorer la qualité et la crédibilité du système universitaire tchadien. Il reste à voir si cette nouvelle orientation produira les effets escomptés sans créer de tensions entre les différents paliers du système éducatif.
LA REDACTION