Le climat politique tchadien continue de se tendre après l’annonce, ce vendredi, du retrait du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) de la vie politique nationale. Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir, n’a pas tardé à réagir à cette décision, mêlant sarcasme et désinvolture.
Abdel-Nasser Garboa, porte-parole du MPS, a commenté la nouvelle avec un ton visiblement ironique :
« Des coalitions de l’opposition, on en a vu par dizaines. Quand on échoue, on tourne la page. À la prochaine… »,
a-t-il lancé, minimisant ainsi la portée du départ du GCAP.
Cette déclaration survient dans un contexte politique déjà marqué par de fortes tensions entre le pouvoir et plusieurs plateformes de l’opposition. Le GCAP, qui regroupe divers partis et mouvements politiques, a justifié sa décision par un « manque de sincérité dans le dialogue politique » et un environnement politique verrouillé, selon les termes de son communiqué.
Pour de nombreux observateurs, ce retrait traduit la fatigue et la frustration d’une opposition divisée et affaiblie, souvent accusée d’être incapable de s’unir face au pouvoir. De son côté, la réaction du MPS laisse transparaître une certaine indifférence, voire une volonté de tourner la page sans réelle considération pour le message envoyé par le regroupement.
Reste à savoir si cette décision du GCAP marquera un véritable tournant dans la vie politique tchadienne, ou s’il ne s’agit que d’un nouvel épisode dans un feuilleton où l’opposition peine à trouver sa place.
La Rédaction