Quelques heures seulement après la proclamation définitive des résultats des élections sénatoriales par le Conseil constitutionnel, le processus de mise en place du Sénat tchadien est désormais achevé. Par décret n°0122/PR/2025 en date du 4 mars 2025, le président de la République a procédé à la nomination de 23 sénateurs, conformément aux dispositions prévues par la Constitution.
Selon la Constitution tchadienne, le chef de l’État dispose d’un quota de nominations au Sénat, en complément des sénateurs élus. Cette disposition vise à assurer une représentation équilibrée des différentes composantes sociopolitiques du pays, notamment les minorités, les personnalités issues de la société civile et les experts de divers domaines.
Les 23 personnalités nommées se distinguent par leur diversité et leur expérience dans plusieurs secteurs clés du pays. Il s’agit de :
1. Djiddi Saleh Kedelaye
2. Amné Al-Djidey Moussa
3. Choua Hemchi Ali
4. Mbang Hadji Woli
5. Charfadine Dicko
6. Halime Moussa Rozi
7. Issa Mardo Djabir
8. Zanouba Mahamat Adoum
9. Djibert Younous
10. Abakar Youssouf Abdou
11. Lydie Beassemda
12. Bourkou Louise Ngaradoumri
13. Ori Ndigui Florence
14. Shoulba Fouda
15. Bongoro Théophile
16. Haroun Kabadi
17. Abderaman Koulamallah
18. Ali Hamdane Iguémir
19. Souleyman Mardo Touffa
20. Ali Baharadine Brahim
21. Ndjenon Moguena Micheline
22. Mahamat Tochi Chidi
23. Ahmat Taha Mahamat Abdoulaye
Cette composition vise à garantir un Sénat représentatif et équilibré, capable de jouer pleinement son rôle dans le processus législatif et institutionnel du pays.
Le Sénat, en tant que chambre haute du Parlement tchadien, joue un rôle clé dans l’examen et l’adoption des lois, la représentation des collectivités territoriales ainsi que le contrôle des actions gouvernementales. Sa mise en place marque une étape décisive dans la consolidation des institutions démocratiques du Tchad.
Avec cette nomination, le Sénat est désormais opérationnel et prêt à entamer ses travaux législatifs. Les prochains jours seront marqués par l’installation officielle des sénateurs et l’élection du bureau de l’institution.
L’annonce de ces nominations a suscité diverses réactions au sein de la classe politique et de la société civile. Si certains saluent un choix équilibré et représentatif, d’autres appellent à une vigilance accrue quant au respect de l’indépendance et de l’efficacité du Sénat.
La mise en place du Sénat ouvre une nouvelle ère pour la gouvernance du pays, avec des attentes fortes de la part de la population en matière de législation et de développement. Reste à voir comment cette institution contribuera concrètement à l’amélioration du cadre démocratique et institutionnel du Tchad.
MBAILEDE TRESOR
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