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Tchad : Le sénateur Pahaimi Padacké Albert dénonce des nominations préfectorales contraires aux principes républicains

Suite à la publication du décret portant nomination des secrétaires généraux, préfets et sous-préfets à travers le territoire national, le sénateur Pahaimi Padacké Albert, chef de file de l’opposition démocratique tchadienne et président du parti RNDT Le Réveil, a réagi avec fermeté sur sa page Facebook, dénonçant une dérive institutionnelle contraire aux fondements de la République.

Dans un message clair, le sénateur a tenu à rappeler aux autorités que la Constitution tchadienne garantit à tous les citoyens une égalité d’accès aux fonctions publiques, sans aucune discrimination, notamment sur la base de l’opinion politique. Il cite expressément l’article 35, alinéa 3, qui consacre ce principe fondamental, ainsi que l’article 15 de l’ordonnance n°40, qui interdit toute forme d’exclusion des militants de l’opposition dans l’accès aux responsabilités publiques.

Or, les récentes décisions prises au plus haut sommet de l’État semblent, selon lui, aller à l’encontre de ces textes. La nomination exclusive de cadres issus du camp gouvernemental à des postes clés de l’administration territoriale, préfets, sous-préfets et secrétaires généraux de province, traduit, selon Pahaimi Padacké Albert, une volonté manifeste d’écarter systématiquement les représentants de l’opposition.

« Une telle pratique constitue une entorse grave aux principes constitutionnels et démocratiques, et traduit un recul préoccupant en matière de gouvernance inclusive », a-t-il déploré.

Le sénateur met également en garde contre les conséquences potentielles de cette politisation de l’administration territoriale. À ses yeux, l’impartialité de l’État est un impératif pour la cohésion nationale et la préservation du climat de paix.

« Un gouvernement tire sa légitimité et sa force non pas de l’usage partisan des textes, mais de sa capacité à les faire respecter de manière équitable et objective », souligne-t-il, accusant implicitement le pouvoir actuel d’instrumentaliser l’appareil administratif à des fins politiques.

Pour le président du RNDT Le Réveil, il ne s’agit pas uniquement d’un débat politique ou juridique. Les implications sont profondes : la sécurité, la stabilité et la vie même des citoyens sont en jeu. L’État, insiste-t-il, doit se montrer à la hauteur de sa mission première : garantir l’unité nationale à travers une gestion juste, inclusive et respectueuse des règles démocratiques.

L’ancien premier ministre, Pahaimi Padacké Albert appelle au respect scrupuleux des principes républicains, condition sine qua non d’une gouvernance équilibrée et pacifique. Il invite les autorités à reconsidérer leurs choix, afin de ne pas compromettre davantage la confiance des citoyens envers les institutions de la République.

LA REDACTION

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