L’Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad (EEMET) a publié ce mercredi 3 septembre 2025, un communiqué officiel visant à apporter des clarifications suite à des rumeurs et critiques relatives à la participation de l’Église protestante à l’atelier zonal consacré à la relecture du projet de Code pastoral, organisé à Sarh du 1er au 2 septembre 2025.
L’EEMET informe l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a pas reçu du gouvernement un exemplaire officiel du projet de Code pastoral pour examen. Elle regrette les interprétations erronées qui circulent et précise que sa participation à l’atelier ne saurait être assimilée à un soutien inconditionnel au texte en question.
Face aux critiques parfois virulentes, l’EEMET rappelle avec fermeté que sa réputation d’intégrité et de droiture demeure intacte. Elle ne se dit « ni corrompue, ni poltronne » et affirme que son engagement s’inscrit dans un esprit de responsabilité, de prudence spirituelle et de contribution à la paix et à la stabilité du pays.
L’Entente insiste sur sa volonté de rester un acteur impartial et non partisan, travaillant à la préservation de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, mis à rude épreuve par les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs. L’EEMET rappelle que son engagement procède d’une fidélité à sa mission chrétienne : être artisan de paix et de justice, et non d’une quelconque faiblesse.
Selon le communiqué, l’absence volontaire de l’Église dans les débats publics aurait pu être interprétée comme une indifférence complice, contraire à la mission prophétique confiée par Dieu. Ainsi, la participation de l’EEMET aux espaces de consultation citoyenne vise principalement à prévenir les violences et soutenir la cohésion nationale, surtout dans le contexte politique fragile et sensible du Tchad.
L’EEMET exhorte les fidèles protestants à demeurer vigilants, enracinés dans la prière, et à s’engager comme artisans de paix, de réconciliation et témoins de justice, d’intégrité et d’amour à l’exemple du Christ.
L’EEMET recommande au gouvernement tchadien, d’évaluer avec lucidité l’impact social et politique du Code pastoral. Si ce texte, au lieu d’apaiser, devait devenir une source de division ou de conflit, l’EEMET recommande qu’il soit retiré purement etsimplement, car aucune loi ne doit être maintenue au détriment de l’unité nationale et de la paix entre les citoyens.
Et aux citoyens tchadiens, de respecter les positions de chacun dans un esprit de tolérance et de fraternité, et de refuser toute tentative d’opposer les communautés catholiques, protestantes et musulmanes.
La Rédaction
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