Ce lundi 9 juin, au Centre Martin Luther King de Moundou, une réunion cruciale s’est tenue à l’initiative de Tamitah Djidingar, président de l’Association nationale des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad. L’objectif principal était d’aborder les répercussions du drame de Mandakaou et d’évaluer les perspectives de pacification dans la région.
Au terme de cette rencontre, les autorités traditionnelles et coutumières des deux Logones ont pris une décision unanime et ferme : exiger le départ immédiat des autorités administratives et militaires en poste à Dodjé. Cette exigence découle de la conviction que la présence de ces autorités entrave sérieusement les efforts de réconciliation et de paix dans cette zone sensible.
Le drame de Mandakaou a profondément marqué les populations locales, exacerbant les tensions entre communautés. Face à cette situation, les chefs traditionnels ont estimé que les autorités en place, censées garantir la sécurité et la stabilité, sont devenues un obstacle plutôt qu’un vecteur de paix. Leur maintien à Dodjé est perçu comme un frein aux processus de dialogue et de reconstruction sociale.
La rencontre a permis d’ouvrir un cadre de réflexion et de discussion entre acteurs traditionnels, autour des enjeux sécuritaires et sociaux qui affectent la région. Les participants ont souligné l’importance d’un retour à une gouvernance locale apaisée, capable de répondre aux attentes des populations en quête de justice et de tranquillité.
Cette démarche souligne le rôle central des autorités coutumières dans la médiation des conflits au Tchad, mettant en avant leur capacité à rassembler et à influencer positivement les dynamiques locales.
La décision des autorités traditionnelles des deux Logones marque une étape importante dans la quête de stabilité à Dodjé et dans ses environs. Elle pose désormais un défi majeur aux pouvoirs publics, qui devront écouter ces revendications tout en travaillant à restaurer la confiance entre les différentes composantes de la société.
Cette situation invite également à repenser les stratégies sécuritaires et administratives dans les zones affectées par des conflits communautaires, afin d’instaurer un climat favorable à la paix et au développement durable.
Source: Toumai Web Médias