Après sa récente rencontre avec l’Entente des Missions Evangélique du Tchad (EMET), l’Autorité Indépendante de Lutte contre la Corruption (AILC) a poursuivi ses échanges institutionnels ce mercredi 11 juin 2025 en rencontrant les responsables du Conseil Supérieur des Affaires Islamiques (CSAI). Cette visite de courtoisie s’est tenue au siège du CSAI, situé au sein de la Grande Mosquée de N’Djamena.
La délégation de l’AILC était conduite par le Contrôleur général Ousmane Abderamane Djougourou, qui a souligné l’importance stratégique de ce dialogue avec les leaders religieux. Selon lui, « la lutte contre la corruption ne peut être menée efficacement sans l’implication active des autorités morales et spirituelles ».
L’initiative s’inscrit dans une vision élargie et participative de la gouvernance éthique au Tchad. En engageant les responsables religieux, l’AILC souhaite mobiliser des voix influentes capables de sensibiliser les citoyens, particulièrement dans les sphères communautaires où les autorités religieuses jouent un rôle central.
Les échanges entre les deux institutions ont porté sur les moyens concrets par lesquels les leaders religieux peuvent contribuer à la prévention et à la dénonciation des pratiques de corruption. L’AILC a notamment présenté son plan d’action, mettant l’accent sur l’éducation citoyenne, la moralisation de la vie publique et la coopération interinstitutionnelle.
Du côté du CSAI, les responsables ont exprimé leur entière disponibilité à s’associer à cette démarche. Ils ont reconnu la nécessité d’une synergie entre les institutions étatiques et les instances religieuses pour faire face à un fléau qui mine la cohésion sociale et entrave le développement.
Le président du CSAI, s’est félicité de cette initiative, affirmant que l’islam condamne fermement la corruption sous toutes ses formes et que les prédications dans les mosquées seront un canal privilégié pour renforcer les messages de probité et de responsabilité.
À l’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de renforcer leur coopération à travers des campagnes de sensibilisation conjointes, des ateliers de formation et une communication ciblée auprès des fidèles.
Cette démarche de l’AILC, qui associe progressivement divers segments de la société tchadienne à son action, marque un tournant vers une gouvernance participative et moralement responsable, dans laquelle les leaders religieux ont un rôle-clé à jouer.
LA REDACTION
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